• La bête, le dragon et la femme 1ère partie

    Je vous présente la première partie d'un fascicule écrit par Joe Crews que j'ai trouvé riche en enseignements sur la découverte de  certains sujets traités dans l'Apocalypse. Certaines révélations avancées dans ce document peuvent prêter à discussion. Cependant, je trouve que néanmoins ce document mérite d'être lu avec attention: il est globalement positif et juste, à mon sens. 

    La bête le dragon et la femme (1ère partie)

    By Joe Crews

     

    1. LA BÊTE ET SON HISTORIQUE


    Un avertissement terrifiant

    La bête, le dragon et la femmeL’avertissement de punition le plus terrifiant de toute la Bible se trouve dans Apocalypse 14 :9, 10. « Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. »

     

     Cette description est tellement affolante et tellement différente de tous les autres versets qui traitent du caractère de Dieu que l’on a presqu’envie de reculer, horrifié. Mais ces versets font clairement référence à un temps où la miséricorde de Dieu sera retirée de ceux qui auront persisté à rejeter l’autorité des Cieux. Ce sera une action sans précédent de la part de Dieu sur Sa relation avec la famille humaine. Pendant presque 6000 ans, Ses jugements punitifs sur les hommes les plus méchants ont été modérés par Sa compassion. Mais maintenant, le niveau de rébellion atteint un point tel qu’il devient nécessaire pour Dieu d’intervenir et de révéler l’horrible ampleur de la trahison de l’homme contre Son gouvernement.

    Déjà, nous somme curieux d’en savoir plus sur le péché qui provoque cet étrange acte de punition foudroyante. Remarquez que l’enjeu final implique une fausse allégeance au pouvoir de la bête auquel les prophéties bibliques font si souvent référence. À la fin, le monde sera divisé en deux principaux camps : ceux qui adorent le vrai Dieu, et ceux qui adorent la bête d’Apocalypse 13. Mais quel est l’enjeu qui mène à cette massive division du monde? Après avoir décrit le sort des faux adorateurs dans Apocalypse 14 :9-11, Jean dit ceci au verset suivant : « C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » Nous voyons ici un surprenant contraste entre ceux qui fraternisent avec la bête et ceux qui fraternisent avec l’Agneau.

    Veuillez noter que la question tourne autour du respect des commandements de Dieu. Ceux qui n’ont pas la marque de la bête sont décrits comme étant obéissants à ces commandements et les autres subissent la colère de Dieu. Ceci est en parfait accord avec la déclaration de Paul dans Romains 6 :16, « Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? »

    La plus grande allégeance est accordée à travers l’acte d’obéissance. À la fin, la majorité des habitants de la Terre accepteront l’autorité de la fausse puissance d’un antéchrist en désobéissant à la loi des dix commandements de Dieu. Tous les individus se trouveront soit d’un côté ou de l’autre. La Bible est très claire sur le sujet: la vie ou la mort tourne autour de la décision finale concernant la bête d’Apocalypse 13.

    Assez bizarrement, les théologiens modernes ont tout simplement ignoré le message d’avertissement d’Apocalypse 14 concernant la marque de la bête. L’intérêt d’une foule de gens a été détruit par l’influence des pasteurs qui refusent de prendre la prophétie solennelle de Jean au sérieux. Souvent, elle est rejetée comme une lettre confuse et insignifiante s’appliquant seulement à un problème local des débuts de l’Église. Pour quelque raison que ce soit, le livre appelé Apocalypse (Révélation) est considéré comme scellé plutôt que contenant la révélation d’une évidente vérité comme l’indique son nom. Mais remarquez s’il-vous-plaît la promesse faite à ceux qui recherchent la vérité de ce merveilleux livre, « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche. » Apocalypse 1 :3.

    Avant de fouiller dans le clair récit de Jean sur l’affrontement final entre Christ et Satan, prenons le temps d’examiner de plus près les concurrents du conflit. Quand et comment a-t-il commencé, et comment finira-t-il?

     

    Deux puissances rivales

     

    Même si l’apogée dans la grande bataille prend place à la toute fin de l’histoire humaine lorsque toute la planète est divisée en deux camps opposés, la controverse entre Christ et Satan dure depuis presque 6000 ans. Elle a commencé au ciel avec la rébellion de Lucifer contre l’autorité de Dieu sur l’univers. L’histoire de ce bel ange qui désirait le statut de Dieu Lui-même est révélée à travers plusieurs écrits prophétiques de l’Ancien Testament. Ésaïe dit en faisant référence à cet être glorieux : « Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations! Tu disais en ton cœur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. » Ésaïe 14 :12-14. 

     

    La bête, le dragon et la femme

    La semence de cette égoïste révolte de la part d’un seul ange s’est rapidement propagée pour affecter la loyauté d’autres anges. Sous peu, le tiers de l’armée avait joint le mécontentement de Lucifer et la grande controverse était entamée—une controverse qui allait faire rage pendant plus de 6000 ans et qui allait finalement exiger une décision de la part de chaque être vivant sur la terre comme au ciel. 


    Le résultat immédiat de la discorde fut une guerre dans le ciel qui a atteint son sommet lorsque Lucifer a été expulsé et privé de toute présence de Dieu et de celle des anges loyaux. Voici comment Jean décrit l’événement : « Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » Apocalypse 12:7-9.

    L’ange tombé n’allait plus être connu sous le nom d’Astre brillant ou de Lucifer, qui signifie « fils de l’aurore », mais de Satan qui veut dire « adversaire ». Le conflit a été par la suite transféré du ciel à la terre. Il continuera donc ici jusqu’à ce qu’il atteigne désespérément un apogée dans la division des peuples de la terre selon qu’ils sont pour ou contre les commandements de Dieu. Tout comme la rébellion a commencé par une déloyauté envers l’autorité de Dieu, elle se terminera par une défiance à Son autorité acquise dans la loi de Son gouvernement.

    Satan est ici sur la terre avec ses anges déchus depuis qu’il a été banni des régions de lumière. Avec sa ruse diabolique, il a expérimenté à l’aide de formes successives de guerres contre Dieu et Son projet pour ce monde. Par plusieurs approches insidieuses, il a maintenu ses efforts pour renverser l’autorité de Dieu. Le but de ce livret est de révéler les attaques massives qui ont été effectuées, et qui le sont encore par Satan contre les fondements de la vérité.

    Toutes les générations ont été témoins de nouvelles manifestations de cette puissance du mal dans son infatigable guerre contre le programme des Cieux qui a pour but de sauver le monde. La forme finale de l’opposition de l’ennemi sera celle de la bête d’Apocalypse 13. Cette fausse puissance sera établie dans un conflit fatal avec les commandements de Dieu. Le monde entier sera appelé à prendre parti. La confédération du mal se consolidera désespérément pour un combat ultime afin acquérir la loyauté des habitants de la terre. Les enjeux seront clairement révélés et personne ne pourra demeurer neutre. Obéir à Dieu ou à Satan, comme manifesté à travers le pouvoir de la bête, seront les deux seules alternatives possibles pour l’homme.

    La bête, le dragon et la femme

     

    Une question de vie ou de mort


    Ayant maintenant acquis un peu d’histoire à propos des deux rivaux, regardons de plus près le cadre biblique à propos du dernier engagement décisif dans la grande controverse. Veillez s’il-vous-plaît noter que la bête d’Apocalypse 13 symbolise une gigantesque puissance antéchrist qui tente de déclasser Dieu de toutes ses fonctions. Voici la description de cette puissance dans le langage d’Apocalypse 13 :1-7 : « Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. »

    Nous ne pouvons manquer de voir ici un niveau d’opposition sans précédent envers Dieu et ceux qui Le suivent. Plus loin dans ce même chapitre, nous lirons que la puissance de la bête exerce tellement d’influence sur la terre que par sa faute, les hommes recevront une marque sur leur front ou sur leur main (Apocalypse 13 :16). Finalement, ceux qui auront la marque subiront la terrible colère de Dieu telle que décrite dans Apocalypse 14 :9, 10. La colère de Dieu est définie plus en détails dans Apocalypse 15 :1 dans les mots que voici : « sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu. »

    L’affreuse nature de ces fléaux et l’extrême souffrance qu’ils apportent à ceux qui auront reçu la marque de la bête sont entièrement révélées dans le seizième chapitre d'Apocalypse. Nous ne nous y attarderons pas en détails pour l’instant, mais rappelons-nous encore une fois que cet enjeu impliquera la vie ou la mort éternelles. À quel point devons-nous sérieusement comprendre qui représente la bête et comment nous pouvons éviter sa marque? Il ne devrait y avoir aucune hypothèse ou spéculation sur ce sujet vital. Nous devons savoir exactement où le danger se situe et comment l’éviter.

    Le Chrétien moyen a à peine déjà entendu parler de l’urgence de ce sujet. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’est la bête ou sa marque, même si son sort dépend de cette question. Une foule de prédicateurs réconfortent les gens dans l’ignorance de ce sujet. Ils disent : « Ne vous en faites pas à propos de la bête. Elle est trop compliquée pour être comprise. Du moment que vous aimez le Seigneur, tout va bien. Vous ne pouvez pas vraiment savoir qui est la bête. » Écoutez, est-ce que Dieu nous mettrait en garde contre le terrible danger de cette bête—un danger tellement grand qu’il devient une question de vie ou de mort—pour ensuite nous dire qu’il est impossible de savoir qui elle est? Nous dirait-il vraiment, « Vous serez lancés dans le feu si vous avez la marque, mais Je ne vous dis pas ce qu'elle est—c’est tant pis pour vous si vous l’avez »? Non, Dieu n’est pas comme ça. Il nous met en garde contre un danger qui peut être évité. Nous pouvons être certains d’être en sécurité seulement si nous savons qui est la bête. Nous pouvons savoir que nous n’avons pas la marque seulement si nous savons ce qu’elle est.

     

    Un animal symbolique


    Est-ce possible de comprendre la marque de la bête? Sans aucun doute, nous pouvons la connaître et nous devons la connaître. Toutefois, nous devons commencer par comprendre l’identité de la bête prophétique elle-même. Commençons par établir que cet étrange animal composé de divers éléments n’est pas à prendre textuellement. Personne n’a jamais vu une créature ayant le corps d’un léopard, la gueule d’un lion et les pieds d’un ours. Les livres prophétiques de la Bible s’expriment normalement en types et en symboles. Cette bête représente quelque chose. Mais que symbolise-t-elle? Il ne doit pas y avoir d’estimation. La Bible ne laisse pas de place pour le doute. Elle procure elle-même les explications divines nécessaires et fournit la clé pour la compréhension des prophéties.

    Tous les éléments dans la description de la bête sont symboliques. Prenons, par exemple, le fait que l’animal s’élève en sortant de l’eau. Que représente cette eau? Lisez la réponse d’Apocalypse 17 :15, « Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.» Nous ne pouvons passer à côté de ce point. Dieu explique clairement la signification de l’eau dans les prophéties. Une fois qu’un symbole est interprété dans une prophétie, la règle s’applique sur toutes les autres prophéties. L’eau représentera toujours des gens dans l’imagerie prophétique de la Bible.

    Maintenant, que symbolisent les autres parties de cette étrange bête apocalyptique? Pour comprendre la bête, nous devons retourner au livre de Daniel dans l’Ancien Testament et comparer les Écritures avec les Écritures. Le livre de Daniel et celui d’Apocalypse s’expliquent mutuellement. Ils vont ensemble comme deux doigts d'une main. Remarquez que Daniel avait eu une vision très semblable à celle de Jean. Cette vision est décrite dans Daniel 7 :2, 3 : « Daniel commença et dit: Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer. Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l'un de l'autre. » Il a vu l’eau prophétique, tout comme Jean, mais Daniel a vu quatre bêtes en sortir plutôt qu’une seule.

    Nous avons déjà établi que l’eau symbolise des gens ou des foules, mais que représentent ces animaux? La réponse se trouve dans le verset 17, « Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s'élèveront de la terre. » La voici, elle est si clairement donnée que personne ne peut la remettre en question ou en douter! Dieu dit que les animaux dans les prophéties représentent des nations. Comme nous avons l’aigle américain et l’ours russe dans notre vocabulaire politique moderne, Dieu utilisait également des animaux il y a très, très longtemps pour représenter des pays. Ensuite, pour être plus explicite, Dieu ajouta ceci dans le verset 23, « Le quatrième animal, c'est un quatrième royaume qui existera sur la terre. » Si le quatrième animal représentait le quatrième empire de l’histoire, les trois premiers doivent représenter les trois premiers empires.

    Cette explication devient plus simple et plus claire quand nous nous rappelons qu’il n’y a eu que quatre empires mondiaux sur la terre depuis le temps de Daniel. On fait souvent référence à ces royaumes dans les prophéties de la Bible et ils sont même nommés dans certaines autres prophéties de Daniel reliées à celle-ci. Référez-vous à Daniel 8 :20, 21 et Daniel 11 :2 pour des exemples. Dans le second chapitre de Daniel, les quatre mêmes royaumes sont représentés par quatre métaux dans la grande statue du rêve de Nebucadnetsar. Ces quatre empires sont Babylone, la Médo-Perse, la Grèce et Rome.

     

    Quatre empires de l'histoire


    Veuillez regarder de plus près ces animaux, un par un, comme ils se sont élevés dans la vision du prophète. Le premier était « semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles. » Daniel 7 :4. Cette bête représente le grand empire de Babylone, si bien symbolisé par le roi des animaux. Babylone fut une des nations les plus fortunées et puissantes qui n’ait jamais existé sur la terre. Remarquez que cet animal a des ailes. Les ailes dans la terminologie prophétique symbolisent la vitesse. Ainsi, Babylone s’est certainement élevée très rapidement pour prendre sa place comme dirigeant du monde entier.

    La bête, le dragon et la femme


    De 606 av. J.-C. jusqu’à 538 av. J.-C., Babylone exerça continuellement son autorité sur un très vaste territoire. Mais un changement allait se produire. Daniel vit la deuxième bête, « semblable à un ours, et se tenait sur un côté; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents. » Daniel 7 :5. Après Babylone vint le royaume Médo-Perse en 538 av. J.-C., le deuxième empire mondial.

    L’ours s’élève sur un côté pour représenter le fait que les Perses étaient plus forts que les Mèdes. Ces deux puissances étaient alliées dans la domination de la terre. Les trois côtes symbolisent probablement les trois provinces de ce royaume—Babylone, la Lydie et l’Égypte.

    Ensuite, en 331 av. J.-C., la Médo-Perse a perdu son pouvoir et le troisième empire mondial est survenu. Selon la prophétie, « la domination lui fut donnée. » Verset 6. Elle était « semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau; cet animal avait quatre têtes. » Verset 6. N’importe quel écolier qui a soigneusement appris ses leçons sait que la Grèce est devenue le dirigeant mondial suivant. Alexandre le Grand marcha de l’ouest et mit le monde à ses pieds en très peu de temps.

    Les quatre ailes du léopard annoncent la vitesse exceptionnelle à laquelle Alexandre le Grand a maîtrisé les nations. En huit ans, il avait complètement subjugué le monde et s’est ensuite assis pour pleurer, parce qu’il n’avait plus de territoires à conquérir. Par contre, il n'a pu se conquérir lui-même, il est mort à l’âge de trente-trois ans au sommet de sa force. À sa mort, le royaume fut divisé parmi ses quatre principaux généraux : Cassandre, Lysimaque, Séleucos et Ptolémée. Les quatre têtes de la bête représentent ces divisions de l’empire d’Alexandre le Grand. Ceci nous amène en 168 av. J.-C. et à la chute de l’empire grec de cette même année. Jusque là, chaque détail de la prophétie fut parfaitement accompli.

     

    La terrible et quatrième bête


    Remarquez maintenant la montée de la quatrième bête, qui est le « quatrième royaume qui existera sur la terre. » Verset 23. Bien que Daniel ait vu des animaux sauvages semblables à ceux décrits dans les trois premiers symboles prophétiques, il n’avait jamais vu quoi que ce soit qui ressemblait à la quatrième et terrible bête. Voici la façon dont la Bible la décrit : « Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. » Verset 7.

    La bête, le dragon et la femme

    Comme nous l’avons déjà appris, cette bête symbolise le quatrième empire mondial, qui était la monarchie de fer de Rome. Le prolongement de sa domination cruelle de la terre a bien été documenté dans les pages de l’histoire ancienne. Mais cette puissante nation allait aussi être divisée, comme l’indique le verset 24, « Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. » Veuillez s’il-vous-plaît noter que cette interprétation des dix cornes de l’animal est celle de Dieu. Rome allait être divisée en dix régions distinctes.

    Tous les étudiants d’histoire connaissent bien les noms de ces guerriers tribaux de l’Europe de l’ouest de 476. Ils étaient les Anglo-saxons, les Alamans, les Hérules, les Vandales, les Ostrogoths, les Visigoths, les Suèves, les Lombards, les Burgondes et les Francs. Sept de ces tribus existent toujours aujourd’hui, s’étant développé en nations modernes. Ils survivent sur la mappe de l’Europe comme étant des puissances significatives du vingtième siècle. Les trois autres ont disparu de la scène de l’histoire, comme nous le verrons dans un instant.

     

    La petite corne


    Nous sommes maintenant prêts à lire le prochain verset de cette prophétie et à découvrir la signification de la petite corne de la vision de Daniel. « Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance. » Verset 8. En effet, nous devons ici être très, très prudents. Nous ne devons pas faire l’erreur de faussement identifier la puissance de la petite corne, parce qu’elle s’avérera être la grande puissance antéchrist de l’histoire.

    Afin d’éviter toute erreur d’identification, il serait bien d’examiner avant toute autre chose les neuf marques caractéristiques décrites dans la prophétie elle-même. Ces marques d’identification nous permettront d’être absolument certains de notre interprétation. Nous ne pouvons oser supposer ou spéculer sur l’identité historique de cette « petite corne » venant des prophéties.

    Premièrement, la petite corne est apparue parmi les dix autres. Ceci veut donc dire qu’elle se situe géographiquement en Europe de l’Ouest. Deuxièmement, elle est apparue après l’apparition des dix autres, parce qu’elle est sortie « du milieu d’elles ». Comme les dix se sont élevés en 476, la petite corne aurait commencé son règne à un certain moment après cette date. Troisièmement, elle a arraché trois des dix tribus en devenant une puissance. Le huitième verset dit que « trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne. »

    Quatrièmement, la petite corne aurait « des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance. » Verset 8. Cela indique qu’un être humain serait à la tête de cette puissance représentée par la petite corne. Cinquièmement, « il sera différent des premiers. » Verset 24. Ceci veut dire que la petite corne serait un type de puissance différent des royaumes précédents qui sont purement politiques. La sixième caractéristique est révélée dans la première partie du verset vingt-cinq, « Il prononcera des paroles contre le Très-Haut. » Un autre verset dit, « il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. » Apocalypse 13 :5.

    Il est donc temps de définir, à partir de la Bible, la signification du blasphème. Dans Jean 10 :30-33, Jésus allait se faire lapider pour prétendre ne faire qu'un avec le Père. Les Juifs, qui étaient sur le point de le tuer, dirent, « Ce n'est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. » Selon ce texte, c’est un blasphème pour un homme de s’accorder la position de Dieu.

    Lisons maintenant une autre définition du blasphème. Jésus avait pardonné les péchés d’un homme et les scribes dirent, « Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul? » Marc 2 :7. Manifestement, Jésus ne blasphémait pas, parce qu’Il est Dieu et Il est apte à pardonner les péchés. Par contre, selon la propre définition de la Bible, pour un homme de prétendre qu’il peut le faire constituerait un blasphème.

    Nous arrivons maintenant au septième point de l’identification, qui se trouve également au verset vingt-cinq, « il opprimera les saints du Très Haut. » Ceci nous dit que la petite corne est une puissance persécutrice. Elle combattra contre le peuple de Dieu et fera en sorte qu’il sera mis à mort. La huitième marque est aussi donnée dans le verset vingt-cinq, « il espérera changer les temps et la loi. » Apparemment, dans son amère opposition au Dieu du Ciel, en parlant avec arrogance contre Lui, cette puissance cherche aussi à modifier la grande loi de Dieu. Ce geste de la part de la petite corne ne peut être qu'une tentative pour apporter un changement. Évidemment, l'homme ne pourra jamais ajuster la loi morale de Dieu.

     

    Un règne de 1260 ans


    La neuvième et dernière marque d’identification nous dit, dans le verset vingt-cinq, exactement combien de temps cette petite corne exercera son autorité sur la terre, « et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » Nous sommes ici confrontés à une expression étrange. Elle est en fait un terme prophétique que la Bible explique elle-même. Nous lisons ces mots dans Apocalypse 12 :14 concernant le même laps de temps, « Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. » Lisons maintenant le verset six, qui décrit le même événement. Au lieu de dire « un temps, des temps, et la moitié d'un temps », il dit « mille deux cent soixante jours. » De cette façon, nous pouvons voir que ces deux périodes sont les mêmes. En comparant ces deux Écritures, nous comprenons qu’un temps est une année en prophétie biblique, que des temps sont deux années et que la moitié d’un temps est une demi-année. Le total est donc de trois temps et demi, ou de trois ans et demi, parce que trois ans et demi font exactement 1260 jours. Nous utilisons évidemment l’année biblique de 360 jours.

    Nous sommes maintenant prêts à appliquer un autre grand principe dans l’interprétation des prophéties. Veuillez remarquer que pour représenter une année prophétique, Dieu utilise toujours un jour. Nous pouvons lire la règle dans Ézéchiel, « je t'impose un jour pour chaque année. » Un appui supplémentaire se trouve dans le livre des Nombres 14 :34. Cette méthode pour calculer le temps doit toujours être appliquée dans l’étude des prophéties bibliques. Cela veut donc dire que la puissance de la petite corne règnerait pendant 1260 ans plutôt que simplement 1260 jours.

     

    Un accomplissement exact


    Nous avons maintenant devant nous une liste de neuf caractéristiques spécifiques qui ont été soulevées du septième chapitre de Daniel dans la description de la puissance de la petite corne. Il n’y a qu’une puissance dans toute l’histoire qui correspond à la description donnée. En d’autres mots, Dieu fait une croix sur toutes les autres options et nous dirige vers une seule conclusion possible : seule l’Église Catholique corrspond à tous les points d’identification établis dans Daniel 7.

     

    Jetons-y un coup d’œil pour voir à quel point ceci est clair. Premièrement, la papauté est survenue en Europe de l’Ouest, en plein cœur du territoire de l’Empire Romain païen—à Rome même. Deuxièmement, elle est apparue après 476. C’est durant l’année 538 qu’un décret de l’Empereur Justinien est devenu effectif. Ce décret assignait une suprématie absolue à l’Église de Rome. Ceux-ci sont des faits historiques qui peuvent être vérifiés par n’importe quelle source historique officielle.

    La bête, le dragon et la femme



    Troisièmement, quand la papauté est survenue, elle était opposée par trois tribus qui avaient pris le pouvoir après la chute de l’Empire Romain. Les Vandales, les Ostrogoths et Hérules étaient des puissances ariennes qui s’opposaient fortement à la montée de l’Église Catholique. Les armées de Rome marchèrent ensemble pour exterminer et détruire complètement ces trois tribus. La dernière de ces trois fut détruite exactement en 538, quand le décret de Justinien est devenu effectif.

    Quatrièmement, l’Église Catholique avait effectivement un homme à la tête de son organisation. Cinquièmement, la papauté était un type de puissance qui différait des autres royaumes politiques qui l’ont précédée. Elle était un système religieux-politique complètement différent de tout ce qui avait été vu dans le monde auparavant.

    Nous allons maintenant jeter un coup d’œil à la sixième caractéristique—les paroles arrogantes et blasphématoires contre le Très-Haut. La papauté correspond-elle à cette description? Nous n’avons qu’à nous rappeler que l’Église Catholique s’est toujours attribuée le pouvoir de pardonner les péchés. Pour ce qui est des paroles arrogantes, laissez-moi vous présenter un extrait d'un article de F. Lucii Ferraris qui vient du livre Prompta Bibliotheca Canonica Juridica Moralis Theologica. Ce livre fut imprimé à Rome et est autorisé par l’encyclopédie Catholique. Écoutez ces affirmations : « Le pape possède une dignité si grande et un statut si élevé qu’il n’est pas un simple homme, mais c’est comme s’il était Dieu : il est le vicaire de Dieu. Il est en quelque sorte Dieu sur la terre, le roi suprême de tous les rois, qui possède la plénitude du pouvoir. » Volume VI. Voici seulement quelques mots que la Bible définit comme étant blasphématoires. Ainsi, la papauté correspond aux marques d’identification de la puissance de la petite corne.

    Étant maintenant arrivés au septième point d’identification, nous remarquons que l’histoire supporte la prophétie concernant la persécution papale. Toute personne qui a une certaine connaissance du Moyen Âge est au courant du fait que des millions de gens furent torturés et tués par l’Inquisition Catholique. Nous pouvons lire dans un livre écrit par un Cardinal catholique qui supporte également les sanctions de l’Église (traduction), « L’Église Catholique … a horreur du sang, mais lorsque confrontée par l’hérésie, … elle a recours à la force, à la punition corporelle et à la torture. Elle crée des tribunaux comme l’Inquisition. Elle fait appel aux lois de l’État pour que celles-ci lui viennent en aide. … Elle s’est comportée ainsi surtout au cours du 16e siècle envers les Protestants. … Elle tortura les hérétiques en France, sous le règne de François Ier et d’Henri II et en Angleterre sous Marie Tudor. The Catholic Church, The Renaissance and Protestantism, pp. 182-184.

    Nous pourrions multiplier les déclarations comme celle-ci des historiens, catholiques et protestants, qui décrivent les horribles tortures de l’autorité papale sur les Protestants. Ainsi, nous pouvons voir l’accomplissement complet de la prophétie décrivant la petite corne.

    La huitième marque, qui est énoncée dans le verset vingt-cinq, concerne les tentatives de changer les lois de Dieu. Ceci s’applique-t-il à la papauté? Veuillez s’il-vous-plaît noter ceci : L’Église Catholique a extrait le deuxième commandement de son livre doctrinal et du catéchisme parce qu’il condamne l’adoration d’images. Le dixième commandement fut donc divisé en deux pour qu’il y ait toujours dix commandements. Mais maintenant, deux commandements sont contre la convoitise et aucun n’est contre l’idolâtrie. De cette façon, la papauté a pensé changer la loi, mais sans succès. La loi de Dieu ne peut être changée.

    Nous arrivons finalement à la neuvième marque d’identification qui nous dit combien de temps exactement cette puissance papale exercera son autorité sur la terre. Nous avons déjà découvert que cette persécution aurait lieu pendant 1260 ans. Est-ce que ceci correspond aux données historiques? Souvenez-vous comment la papauté a débuté son règne, sous l’ordre de Justinien en 538. En additionnant 1260 ans à cette date, nous sommes projetés à l’année 1798. C’est en 1798 exactement que le général français Berthier a amené son armée à Rome et retiré le Pape de son trône. Ce dernier a été exilé et toutes les propriétés de l’Église ont été confisquées.

    Le gouvernement du Directoire français décréta qu’il n’y aurait plus jamais un autre Évêque de Rome. Pour tout le monde et selon son apparence extérieure, L’Église Catholique n'était plus. Après exactement 1260 ans, comme l’avait prédit la prophétie, elle perdit son contrôle sur le monde. Ainsi, le dernier point est clairement devenu réalité, et dans le cas de la papauté seulement.

      

    La bête et la petite corne sont identiques 

     Note de Caleb: Je ne partage pas cette conclusion. Je pense plutôt que la Bête et la petite corne , même si elles sont associées dans leurs œuvres sont différentes. Elles correspondent aux 2 entités Bête et faux prophète dont parle Apocalypse 19.

     Vous vous demandez peut-être ce que tout ça a à voir avec la bête d’Apocalypse 13. Nous sommes maintenant prêts à identifier cet étrange animal recomposé qui est décrit dans le livre d’Apocalypse. Lisons encore une fois la description de la bête, qui a un corps de léopard, des pieds d’ours et une bouche de lion. « Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. » Verset 5. Veuillez remarquer que cette bête fait exactement la même chose que la petite corne de Daniel. Le verset 5 continue en disant « et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. » Quarante-deux mois est égal à combien de temps? Exactement 1260 jours ou années prophétiques—la même chose que les trois temps et demi de la prophétie de Daniel.

     

    Concernant la bête, nous pouvons aussi lire : « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. » Verset 7. Cette bête est aussi une puissance persécutrice. En d'autres mots, la bête d'Apocalypse 13 est exactement la même puissance que la petite corne. Elles sont toutes deux des symboles de la papauté. 

     

    Une similarité supplémentaire se trouve dans Apocalypse 13:3, « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. » Comme nous l’avons déjà établi, la blessure mortelle fut donnée durant l’année 1798, lorsque l’armée française emmena le pape en exile. Mais cette blessure allait être guérie et la terre entière allait finalement faire preuve de loyauté envers la papauté une fois de plus. La prophétie a été très exactement accomplie devant nos yeux.

    Ce fut durant l’année 1929 que Mussolini exécuta le Concordat de 1929 avec le Pape. Ce concordat allait restaurer les propriétés qui avaient été enlevées de l’Église. À ce moment, le Pape fut encore une fois couronné et le Vatican devint une puissance politique souveraine. À partir de ce jour et jusqu’à maintenant, la force de la papauté continua de progresser à grands pas.

    Présentement, la plupart des pays ont des représentants politiques au Vatican. Nous pouvons de nos jours voir sur les manchettes de nos journaux l’incroyable influence de la papauté dans les affaires mondiales. Presque chaque énoncé du Pape est publié sur tous les coins de la terre, et des millions de gens voient la puissance papale comme étant la plus grande influence politique d’aujourd’hui. Oui, la blessure fut certainement guérie et le monde continue de suivre la bête.

     

    A suivre .....

    Source:http://www.amazingfacts.org/media-library/book/e/4465.aspx?t=La%20b%C3%AAte%20le%20dragon%20et%20la%20femme

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    1
    jean
    Vendredi 29 Juin 2018 à 07:20

     

    ERREUR DE PERSPECTIVE

     

    Une théorie qui apparaît pertinente, pose qu’il y a dans ce consensus deux erreurs de perspectives.

     

    1 -

     Le quatrième empire, ce n’est pas Rome, mais c’est la civilisation occidentale actuelle depuis la chute de Rome, la  laquelle chute n’a jamais été provoquée par « la pierre qui lui tombe dessus sans le secours d’aucune main pour le détruire » (paraphrasé). Civilisation actuelle qui fait penser au « mélange d’argile et de fer » des pieds de la statue. Soit un ensemble plus ou moins disparate, avec des querelles incessantes, dont deux guerres mondiales. Ce que les Juifs nomment « Esav » ou Esaü. D’ailleurs, sous l’angle géographique, Babylone, la Médie et la Perse, c’est la Mésopotamie. La Grèse c’est une autre région, itou pour Rome, ainsi que pour la civilisation actuelle libérale avec son centre de pouvoir dans le monde anglo-saxon, et tout particulièrement aux USA avec ce que certains nomment « l’état profond ». Les USA, dont le budget militaire est équivalent à la somme des budgets militaires de tous les autres pays de la terre.

     

     

    2-

     L’Eglise Catholique Romaine a perdu sa lisibilité depuis son abandon de l’Eglise de Jacques (la branche Juive de l’Eglise) depuis le deuxième ou troisième siècle (cf le cardinal Lustiger dans son ouvrage « l’Alliance », ce qu’il qualifie de « drame » et de « péché »). De ce fait, l’Eglise depuis cette date n’a focalisé que sur les nations. Les nations dépendent de la loi dite de Noé (grosso modo les dix commandements), les juifs de celle de la loi de Moïse, laquelle loi de Moïse bâtie sur la précédente l’enrichit, mais c’est pour les Juifs, pas pour les nations comme le pensent à tort certains non-juifs, lesquels s’imaginent que la loi de Moïse est pour eux…(si ils veulent faire comme les juifs, cela les regarde et il n’y a pas lieu de les critiquer, mais il ne faut pas non plus qu’ils « forcent les païens à judaïser » pour reprendre une certaine expression de l’Ecriture). Ne mélangeons pas les genres qui, tous deux, sont légitimes.

      C’est l’Eglise des nations. Ce qui n’empêche pas qu’elle soit légitime. Pour faire court, depuis la haute antiquité, les « nations » relèvent de la loi de Noé et les Juifs de la loi de Moïse, ce qui a été rappelé - et non décidé – lors de la réunion des apôtres à Jérusalem au sujet de la circoncision des « nations », autrement dit, des païens (pour illustrer, cf Paul qui a circoncit Timothée de père Grec mais de mère Juive).

     Ensuite, l’Eglise, avec Saint-Augustin dont l’exégèse sur ce point contredit notamment Irénée de Lyon et le grec Polycarpe disciple de Jean, a fait l’impasse sur le sens très clair des premiers chapitres d’apocalypse 20, en confondant « pouvoir régalien » et « pouvoir d’influence » et pour nourrir sa dialectique, « conversion » et résurrection corporelle glorifiante». Il y est évoqué dans ce chapitre 20 un changement d’ère dans ce que certains nomment « la communion des saints », autrement dit le pouvoir d’influence, et non régalien de tout temps, des porteurs de la révélation. Quand Jésus reviendra en gloire (Daniel 7 :13) avec son équipe de saints corporellement glorifiés (Daniel 7 :18) [probablement une avant-garde comme le suggère le nombre de 144000, la grande foule de ces derniers étant pour le jugement dernier mille ans plus tard], il exercera un ministère d’influence, car les nations existeront toujours avec leur système politique, le pouvoir régalien restera entre leurs mains [elle est ici l’erreur des « millénaristes », terme les désignant d’ailleurs impropre, car ce ne sont pas les mille ans en réalité qui sont en cause. Mais la dialectique étant ce qu’elle est…] (et cela tombe sous le sens, c’est normal, jusqu’au jugement dernier il faut que l’homme se fasse la main dans l’exercice de son libre-arbitre, pour apprendre et découvrir ses limites, ce qui l’amènera, la moment venu, à la maturité que la providence recherche chez lui) la preuve ? : les nations devront chaque année envoyer une délégation à Jérusalem pour la fête des tabernacles pour recevoir l’enseignement, si elles ne le font pas, la nature se montrera peu clémente pour elles. Et cette « impasse » n’est pas une novation dans l’histoire des hommes, en face de la perspective d’un changement d’ère, les hommes, freinent des quatre fers : cf les dix explorateurs dans le Sinaï, les autorités du Temple qui n’ont rien voulu savoir de la prophétie des soixante dix semaines avec leur chef, Caïphe, qui sont allés jusqu’à condamner à mort leur propre Sauveur. Alors, parler clairement d’apoc 20 pour ce qu’il est, … c’est la même rengaine de résistance. Ce qui n’empêche pas, et c’est ici la grande erreur de perspective, que ces institutions (la « lévitique » en son temps, la « catholique » - dont le message est toujours universel, mais qui n’est plus universel dans sa structure depuis qu’elle a oublié son volet juif avec la circoncision, le sabbat et tout le reste) sont tout ce qu’il y a de légitime. L’Eglise Catholique Romaine, remonte au Cénacle, on peut prendre le sujet par tous les bouts, on aboutit au Cénacle. Les hommes, d’Eglise ou pas d’Eglise, sont ainsi faits, avec des hauts et des bas, là c’est une autre affaire.

     

     Le message de l’Eglise Catholique Romaine n’en reste pas moins universel au sujet du salut, et l’esprit critique à son endroit ne peut pas non plus faire l’impasse sur les points positifs apportés à la civilisation ainsi que de grandes œuvres de charité tout de même admirables. Un jugement ne doit pas se faire qu’à charge. Alors chez certains, les histoires faisant de l’Eglise Catholique Romaine un suppôt de Satan et du pape l’antéchrist, halte là, il faut tout de même un peu réfléchir avant de lui taper dessus à bras raccourcis, emportés par leur fougue. C’est aussi l’histoire des hommes, de tous les hommes, avec leur instabilité native depuis le péché originel. L’Eglise a aussi ses péchés, mais elle n’est pas que péché. La « sortie » de tout cela, c’est Apoc 20 qui va remettre toutes les pendules à l’heure.

      

     

     

    Par ailleurs, au cours du septième siècle, la providence ayant sans doute perdu patience, à laissé « les pierres crier » (Luc 19 :38-40). Et les pierres, ça fait mal. Cela fait quatorze siècles qu’elles crient, et plus que jamais.

     

    Alors, attention aux fantasmes du consensus.

    2
    jean
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 12:17

     

    LE QUATRIEME EMPIRE

    un livre scellé. 

     

    https://www.aelf.org/bible/Dn/12

    Daniel 12 :4

     Et toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, garde le Livre scellé jusqu’au temps de la fin. Beaucoup seront perplexes, mais la connaissance augmentera. »

     

     

     

    Ce que l’on peut constater aujourd’hui en 2018, c’est que cela fait plusieurs siècles que l’empire romain n’existe plus.

     Le Maître du monde, qui fait et défait les rois selon sa seule volonté, c’est le DIEU Trine. Si on en juge d’après le livre de Job, la providence observe, débat au sein de son « comité de direction » au « ciel », et prend des décisions.

     

     Le quatrième empire régalien (Daniel 7) est appelé à s’effondrer, au terme de la soixante dixième semaine comme annoncé il y a 26 siècles, et dont il reste une demi semaine à courir (soit 1260 jours ou quarante deux mois), pour laisser la place aux Saints du Très Haut (vs18) alors ressuscités dans leur corps glorifiés, avec leur chef qui est ni plus ni moins le Verbe incarné Jésus (vs:18 le décrit avant son incarnation, avec déjà une apparence « comme un Fils d’homme »).

     

    Ces nouveaux venus annoncés prendront « la place » de cet empire, dans quel sens ? Pas dans celui du régalien, le régalien sera transféré par la providence à d’autres leaders politiques (1), dont elle favorisera la mise en place (tout le livre de Daniel notamment est très clair là-dessus : C’est DIEU qui « nomme les « rois »).

     

    Cette « chaire d’enseignement » qu’ils occuperont, prendra la suite de l’Eglise qui elle-même avait succédé au sacerdoce Lévitique. Les hommes n’enseigneront plus les hommes pour la Révélation, ce sera une autre ère.

     

    Si l’empire romain n’est pas le quatrième empire, c’est qu’il est le troisième. Certes cela va à l’encontre du consensus, mais que pèse-t’il le consensus en face d’un « livre scellé » ? D’autant plus que le narratif apparaît, volontairement, obscur ; ce que rapporte l’exégèse juive (3) qui précise, que si Daniel a effectivement été éclairé avec précision, ordre lui a été donné par le providence de ne pas tout rapporter dans son livre, ce qui est en parfaite cohérence avec le sens général du texte présenté au lecteur.

     

    Par ailleurs, on pourra noter dans Daniel 8 :20 (révélation faite en 553, la première année de Balthazar (2)), que le bélier de la vision est explicitement identifié aux Mèdes et aux Perses. Pas un mot sur Babylone alors que Babylone est encore débout et que Daniel en est un personnage important (Babylone tombera en 539). Comme si la Médie et la Perse faisaient en quelque sorte partie d’un même ensemble Mésopotamien, ils étaient d’ailleurs alliés.

     

    D’où on peut en déduire, que cet ensemble géographique serait le premier empire, et le second la Grèce (Le bouc de Dan 8 :21). Pas nécessaire alors de citer Babylone, le bélier informant en quelque sorte une répartition des rôles à venir au sein d’un même groupe..

     

    Enfin, on ne peut pas dire que l’empire romain ait fait « la guerre aux saints jusqu’à les vaincre » (paraphrasé), ce qui est la caractéristique du quatrième empire au terme du temps qui lui est imparti, car c’est lui, l’Empire Romain, qui a donné pignon sur rue à l’Eglise Catholique Romaine par l’Edit de Milan de 313.

     

     

     

    Le quatrième « empire », ce serait alors tout le système politique occidental depuis la chute de l’empire romain. Système actuellement social/libertaire/oligarchique/médiatique, avec son centre dans le monde anglo-saxon, et ses ramifications multiples : Union Européenne, ONU dont le projet « ONU des religions » (4), ONG et conférences multiples.

     Tout cela bien sûr colle au narratif, mais pas plus que pour la résurrection de Jésus au troisième jour où là aussi le texte est pris pour ce qu’il est.

     

     

    Renvois

     

    (1)

    Zacharie 14 :16-17

    https://www.aelf.org/bible/Za/14

    16 Alors tous les survivants des nations qui auront marché contre Jérusalem monteront année après année se prosterner devant le Roi Seigneur de l’univers, et célébrer la fête des Tentes.

    17 Mais pour les familles de la terre qui ne monteront pas se prosterner à Jérusalem devant le Roi Seigneur de l’univers, la pluie ne tombera pas.

     (2)

    http://antikforever.com/Mesopotamie/Neo%20babyl.Chaldeens/Neo%20Babylonien.htm

     Balthazar (ou Bêl-Shana-Usur ou Bêl-Shar-Utsur ou Belšazar ou Belshazzar ou Belsazar, en Babylonien : Bel-šarru-usur ou Bel-šarru-uṣur  "Bel protège le Roi", en Grec : Baltasar, en Latin : Baltassar, en Hébreu [Dans la Bible, Livre de Daniel 5 et 8] : בלשאצר  Balthazar ou Belshazzar, fut le fils de Nabonide et de la Reine Nitocris et il fut fait Corégent par son père en 553. Il assura le gouvernement du pays lors de l'exile volontaire de ce dernier dans l’oasis de Teima. Le Prince était en relations étroites avec les grandes familles Babyloniennes (Nur-Sîn et Égibi), comme en témoigne un nombre important de lettres et de contrats à son nom. Balthazar était déjà adulte lorsque son père avait pris possession du pouvoir. Il fut chargé de défendre Babylone, lors de l'attaque du Roi Perse, Cyrus II (559-529), mais la défection de Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu), Gouverneur du Gutium, province de l'Empire Babylonien, qui le trahit et se rallia à Cyrus II, lui fit perdre la bataille d’Opis (Sur la rive Est du fleuve Tigre, à 30 km au Sud-est de Bagdad, près de la rivière Diyala) le 25 ou 28 Septembre (ou 10 Octobre) 539 où il fut tué.

    (3)

    Daniel. La bible commentée  ISSN 0767-8142. 350 pages hors les introductions. Traduction et commentaires fondés sur les sources talmudiques, midrachiques et rabbiniques. Publié à l’initiative des rabbins Nosson Sherman et Meir Zlotowitz  Les éditions Colbo, Paris.

     (4) 

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/09/04/97001-20140904FILWWW00176-shimon-peres-propose-une-onu-des-religions.php

     L'ancien président israélien Shimon Peres, reçu jeudi au Vatican en audience privée par le pape François, a déclaré lui avoir proposé la création d'une "ONU des religions" compte tenu de l'inefficacité de l'actuelle ONU politique. "Aujourd'hui, les guerres éclatent essentiellement avec comme prétexte, la religion. Nous sommes confrontés à des centaines, voire des milliers de mouvements terroristes qui prétendent tuer au nom de Dieu", a déclaré Shimon Peres, 91 ans, dans une interview à l'hebdomadaire italien catholique Famiglia Cri

    3
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 18:20

    Shalom, Jean

    Merci pour l'explication de ta vision des différents empires. C'est une explication intéressante.

    Je n'ai pas la réponse à toutes mes interrogations.

    Seul le St Esprit nous permettra de voir clair dans cet imbroglio et nous conduire dans toute la compréhension des prophéties de l'Apocalypse.

    Restons ouverts au St Esprit.

    Sois béni dans tes recherches...

    Caleb

    4
    jean
    Jeudi 12 Juillet 2018 à 18:19

     « C’est durant l’année 538 qu’un décret de l’Empereur Justinien est devenu effectif. Ce décret assignait une suprématie absolue à l’Église de Rome. Ceux-ci sont des faits historiques qui peuvent être vérifiés par n’importe quelle source historique officielle. »

     Il y a déjà eu sous Théodose un décret en 392 (9 novembre) faisant du Catholicisme la religion exclusive de l’Etat, soit sa « suprématie absolue ».D’autres avancent la date de 380, mais il faut vérifier dans l’histoire de Rome.

     Quoiqu’il en soit, 538 ne fut pas une novation en la matière.

      

     

    Une autre interprétation des 1260 jours :

     Quant aux 1260 jours de Daniel 7, on les retrouve dans Daniel 12.Il semblerait que nous soyons ici en face d’un compte à rebours. Soit, pour arriver jusqu’à l’événement surnaturel qui aboutit à une nouvelle ère après le quatrième royaume décrit :  1335 jours avant, un certain événement que l’on ne connaît pas, 45 jours après ce dernier « la fin du sacrifice perpétuel » (que faut-il entendre par là ?), puis 30 jours plus tard les fameux 1260 jours (quarante deux mois). Et si on fait le lien avec Apocalypse, 3,5 jours et demi après l’assassinat des deux témoins au terme de ces 1260 jours : l’événement attendu.

     

    On retrouve ici la fameuse prophétie des soixante dix semaines de Daniel dont il est précisé, comme pour le reste du livre, qui est « scellé » jusqu’à la fin des temps. Cette prophétie comprend en fait deux bornes temporelles : une première à compter de la reconstruction de la ville (décret Artaxerxès de --457) et une autre relative à l’événement de l’installation de l’ère nouvelle (Dan 7 :13,18). Ce dernier point en fait, signifie, que l’enseignement de la Révélation sort définitivement de la main des hommes, après les patriarches, le Lévite, l’Eglise, les hommes conservant par ailleurs toujours leurs pouvoirs régaliens (« rendez à César ce qui est à César et à DIEU ce qui est à DIEU »). Moment de transition sans doute difficile et pénible, comme cela a déjà été le cas avec l’affaire des dix explorateurs dans le Sinaï, et le sacerdoce Lévitique après l’incarnation du Verbe qu’il n’a pas voulu reconnaître, d’où le transfert du sacerdoce vers l’Eglise. C’est manifestement une volonté de la Providence que les hommes «se fassent la main » sur la responsabilité d’enseigner, avant de leur montrer comment cela doit se faire. Les hommes sont ainsi faits, ils n’aiment pas le changement et ils veulent tout de suite arriver avant d’apprendre.

     

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