• La tribu Lemba en Afrique du sud, l'une des 10 tribus perdues d'Israel

    La tribu Lemba en Afrique du sud, l'une des 10 tribus perdues d'Israel

     

    La science à l’appui du mythe Lemba 

    Par Sandra Ores

     

    La Bible, narrant l’histoire des Hébreux, fait référence à l’existence de douze tribus, qui vivaient sur la terre d’Israël. A la mort du roi Salomon, le royaume se sépara en deux ; dix tribus formèrent le royaume d’Israël, au Nord, et les deux autres, le royaume de Juda, autour de Jérusalem.

    En 722 avant notre ère, les Assyriens attaquèrent la région ; le royaume de Juda résista, mais ce ne fut pas le cas de celui d’Israël, dont les tribus furent déportées et éparpillées dans le Moyen-Orient. Ces dix tribus d’Israël disparurent de l’histoire des Hébreux, perdant le contact entre elles, ainsi qu’avec avec le royaume du Sud, qui resta attaché aux enseignements de la Thora.

    Les dix tribus ne réapparaîtront à aucun moment dans l’histoire, ni ne se manifesteront ; c’est la raison pour laquelle elles sont surnommées "les dix tribus perdues d’Israël".

     

    De nos jours, de nombreux clans, tribus ou ethnies à travers le monde, tel au Japon, en Inde ou en Afrique, revendiquent la descendance de ces tribus disparues ; or le lien n’a encore jamais été établi de manière péremptoire.

    Il existe aussi, dans le sud de l’Afrique, une tribu, les Lemba, qui affirme avoir des origines hébraïques, et qui accueille les visiteurs avec le mot Shalom. La spécificité de cette tribu est, malgré le fait que ses membres soient majoritairement de religion catholique, de présenter des coïncidences culturelles et rituelles fort surprenantes avec le judaïsme.

    La légende des Lemba raconte que leurs ancêtres avaient été conduits hors d’Israël par des prêtres, et que le peuple se serait ensuite établi au Yémen, dans une ville appelée Sena. Ils auraient ensuite traversé la mer Rouge avant de gagner l’Afrique.

    Personne n’avait pris très au sérieux cette tribu lorsqu’elle affirmait descendre des Hébreux, jusqu’au milieu des années 1990, lorsque Tudor Parfitt, professeur d’études juives modernes à l’Université des Etudes Orientales et Africaines de Londres, ayant vécu six mois parmi les Lemba, a mené une étude génétique afin d’apporter un éclairage scientifique sur leur filiation. Les tests irréfutables ont révélé que les Lemba possèdent effectivement une origine sémitique, car ils portent le fameux Gène Cohen, témoin de leur lien avec le peuple juif (http://www.pbs.org/wgbh/nova/israel/familylemba.html...).

     Depuis plus de 2500 ans, cette tribu aurait ainsi conservé certaines pratiques de sa religion originelle. Cet intervalle de temps, extraordinairement long à l’échelle humaine, ne serait pas parvenu à effacer l’essence identitaire ou biologique de ces hommes qui avaient dû fuir leur terre. Ce phénomène fascinant, mêlant histoire, mythe, religion et biologie, m’a interpellée, et je me suis donc penchée un peu plus sur la culture et les coutumes de ce groupe ethnique.

    Le professeur Tudor Parfitt, qui a étudié pendant plus de vingt ans les Lemba, ainsi que le professeur Magdel le Roux, du département Etudes de l’Ancien Testament et du Proche-Orient ancien de l’Université Unisa d’Afrique du Sud, ont pu révéler au public les pratiques observées par les Lemba, depuis des temps immémoriaux.

     

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    Des Lemba revenus au judaïsme orthodoxe, après une parenthèse de 3000 ans

     

    La tribu noire, autoproclamée israélite, observe des lois alimentaires présentant des similitudes étendues avec les règles d’hygiène alimentaire juives : les Lemba, comme les Juifs orthodoxes, ne mélangent pas le lait et la viande, ni ne consomment de porc ; ils procèdent à un abattage rituel de la viande, lors duquel la bête doit se vider complètement de son sang. Cet abattage particulier doit obligatoirement être pratiqué par un membre du sous clan Buba, les prêtres de la tribu.

    Les Lemba croient, par ailleurs, en un Dieu unique, appelé Nwali, qu’ils remercient avant leurs repas. Ils observent également un jour saint par semaine, qui rappelle le shabbat. Les mâles sont circoncis, mais à l’âge de huit ans, tandis que, dans la religion juive, la pratique s’effectue à huit jours. Leurs tombes portent des étoiles de David.

    L’usage des Lemba consistant à se marier entre eux, comme chez les autres populations juives, a certainement favorisé la conservation des rites, et également celle du patrimoine génétique.

    L’héritage historique de cette tribu africaine n’a pourtant été transmis, à travers les siècles, que par le biais d’un enseignement oral. Il ne possède  aucun écrit ou livre sacré. Il est ainsi impressionnant de songer que la tradition ait traversé les siècles sans être engloutie par la force du temps.

    Chaque année a lieu un festival culturel, qui rassemble environ mille personnes, où les anciens transmettent les traditions orales aux jeunes générations. Au cours de cette cérémonie, ils entonnent un chant relatant le chemin de leur peuple du Yémen en Afrique. Les Lemba entretiennent précieusement la mémoire de leurs origines lointaines.

    Un objet intriguant, dénommé Nogoma Lungundu, constitue un élément central de leur culture. A en croire la légende, cet objet aurait été emporté hors du royaume d’Israël, puis du Yémen en Afrique, et représenterait l’Arche d’Alliance, à savoir le coffre en bois recouvert d’or, surmonté de deux chérubins, où les Hébreux conservaient les tables de la loi.

    L’original aurait été détérioré lors de batailles, et l’objet contemporain procède d’une reconstitution. Il avait disparu à la fin des années 1940, mais aurait été, éventuellement, retrouvé par le professeur Tudor Parfitt au Musée des Sciences Humaines d’Harare au Zimbabwe. Quant aux écrits et témoignages, ils ne mentionnent plus cet objet, après que le temple fut détruit en -586 par les Babyloniens, car il est demeuré introuvable.

    Cette série de coïncidences, un peu moins qu’historiques, un peu plus qu’anecdotiques, a éveillé la curiosité des scientifiques. Les progrès en matière de génétique ont permis des découvertes qui vont dans le sens de l’authentification du mythe et de la légende Lemba. Au milieu des années 1990, le professeur Tudor Parfitt mit en évidence, en collaboration avec une équipe du Centre d’Anthropologie Génétique de l’Université londonienne UCL, des résultats étonnants.

    Ils ont travaillé sur un marqueur génétique spécifique aux descendants des prêtres du temple de Jérusalem, les "Cohen", qui se trouve sur le chromosome Y - donc transmis uniquement de père en fils -, et qui fait office de lien entre une population et des ancêtres juifs.

    Or ce gène apparaît à une fréquence similaire auprès de la classe de prêtres des Lemba, les Buba, et chez les Juifs portant le nom Cohen ; on parle d’une réitération supérieure à 50%. Quant au reste de la population mâle Lemba, elle le porte à hauteur d’environ 10%, ce qui est également analogue au pourcentage trouvé au sein de la majorité des populations juives contemporaines.

    La science procure la preuve d’un lien entre les Lemba et les Hébreux. Edifiant un pont, potentiellement vieux de trois millénaires, elle apporte à la légende Lemba une dimension encore plus intrigante. Le Gène Cohen est identifié, selon la Bible, à Aaron, le frère de Moïse, et à ses descendants.

    De nombreux membres Lemba portent par ailleurs des noms à consonance sémitique, ce qui constitue un autre indice concernant leur origine.

    Aujourd’hui, cette peuplade vit, comme toutes les autres tribus africaines alentours, et parle une langue bantoue. Ses maisons sont construites en pierres sèches sans ciment ; ils sont paysans, artisans et forgerons, travaillent le cuir et l’or. Leur couleur de peau s’avère toutefois légèrement plus claire que celle des autres tribus.

    Regroupant environ 70,000 personnes, la tribu réside essentiellement dans le nord de l’Afrique du Sud, au centre du Zimbabwe, au Malawi et au Mozambique.

    Pour la plupart d’entre eux, les Lemba sont de confession catholique, hormis la minorité résidant au Mozambique, qui a généralement embrassé l’Islam. Dès le XVIème siècle, des missionnaires chrétiens se sont rendus en Afrique afin de propager leur religion. Mais c’est au cours du XIXème siècle que les conversions au catholicisme ont connu leur apogée en Afrique sub-saharienne. Les missionnaires européens ouvrirent des écoles, et exigeaient de tous les enfants qu’ils soient baptisés afin de les y accepter.

    Il fut difficile aux Lemba de conserver leur identité, car accéder à l’éducation ou à certaines catégories de métiers était impossible sans avoir préalablement adopté le catholicisme.

    A en croire le rabbin Leo Abrami, d’Arizona, qui a visité une communauté Lemba en 2001, au nord de l’Afrique du Sud, à la frontière zimbabwéenne, les missionnaires européens avait affirmé aux Lemba que le catholicisme représentait "la forme la plus élevée du judaïsme".

    "Le catholicisme est ma religion, le judaïsme, ma culture", explique Perez Hamandishe, un pasteur et membre du parlement au sein du Mouvement pour le Changement Démocratique du Zimbabwe. Il rajoute "Nous sommes juifs par le sang".

    Alex Makotore d’Harare (la capitale du Zimbabwe), fils d’un ancien chef Lemba, affirme que la tribu ne revendique pas la judaïté. "Nous avons notre propre identité africaine, nous ne recherchons pas nos racines (…). Nous ne souhaitons pas apparaître comme des gens qui recherchent une identité, (…) ou vivre une situation dans laquelle nous nous sentons constituer une race de deuxième classe".

    D’autres points de vue au sein de la tribu poussent au contraire certains à réaliser de nombreux efforts afin de se rapprocher de la communauté juive, sans toutefois opter pour la conversion au judaïsme orthodoxe.

    Rabson Wuriga, un ancien, établi au Zimbabwe, a créé une conférence annuelle afin d’enseigner aux jeunes leur religion. Il estime qu’"à présent, nous devrions nous unir avec les autres communautés juives" ; un chef de clan a offert un terrain afin d’y construire une synagogue, au Zimbabwe, à Mapakomhere. Les cérémonies religieuses ont plutôt lieu, chez les Lemba, dans la nature, dans les montagnes ou à côté des rivières.

    M. Wuriga estime également qu’ils "devraient déplacer la circoncision de huit ans à huit jours, et également commencer à donner de l’éducation aux femmes".

    Quant au professeur Mathiva, le président de l’Association Culturelle Lemba en Afrique du Sud, il aspire fortement à ce que les Lemba reçoivent une éducation juive ; il désire que des professeurs étrangers viennent leur enseigner "en hébreu, la Thora…, ainsi que ce qui s’est déroulé durant les 2500 ans de séparation du corps principal du judaïsme".

     Le professeur Mathiva a déjà reçu, de la part de l’association américaine Kulanu (Nous tous, en hébreu - une association qui s’emploie à aider les communautés juives coupées du peuple juif dans le monde entier à s’y reconnecter si elles le désirent - www.kulanu.org), des livres, des kippas ou encore des taliths (châles de prière).

    "Nous savons qui nous sommes. Ce serait formidable si nous retournions à la plus large communauté juive mondiale. Mais même si nous avons conservé nos traditions pendant si longtemps, nous ne voulons pas risquer de les perdre". La grande majorité des Lemba estime Israël et s’y sent attachée, mais elle n’a pas, pour l’heure, exprimé le souhait d’y immigrer.

    Il est impressionnant d’observer une légende, ancienne de près de 3000 ans, prenant un nouvel essor, éclairé par la science. L’énergie enceinte dans cette culture et ses pratiques est également indéniable, car, isolée, malgré l’érosion du temps et des hommes, elle est demeurée pérenne. La transmission orale s’est révélée étonnamment puissante, ainsi que les pratiques simples, quoiqu’impliquant une très stricte observance, détail qui explique partiellement son extraordinaire longévité.

    Les dix tribus perdues, que certains imaginaient avalées par l’histoire, se voient, au contraire, ravivées par de nouvelles revendications de communautés, disséminées aux quatre coins de la planète. Les développements de la science ouvrent désormais des perspectives excitantes quant aux nouvelles possibilités de vérifier ces revendications.

    L’Afrique, qui, aujourd’hui, tente timidement de se libérer du joug des dictateurs, à la recherche d’indépendance politique et intellectuelle, pourrait nous révéler encore de nombreuses surprises.

    Le temps constitue certainement un ennemi de la mémoire, mais, dans le cas des Lemba, la force spirituelle des origines a entretenu les arguments nécessaires pour en contester l’usure.

    Source: http://parlons-nous.blogs.lalibre.be/archive/2011/06/04/la-tribu-lemba-en-afrique-du-sud-l-une-des-10-tribus-d-israe.html

     

    Complement:  article JSS News

    A la découverte des Lemba, les Juifs du Zimbabwe…

     

    Les membres de la tribu Lemba, mangent Kasher et pratiquent la circoncision. Il est facile de faire la distinction entre les Lemba et leurs voisins zimbabwéens, ils prient dans une langue riche en racines yéménites et hébraïques ou peignent, par exemple, des étoiles de David sur leurs pierres tombales.

    La BBC a signalé samedi que des scientifiques britanniques ont réussi à prouver que les Lemba sont en effet juifs. La tribu, forte d’environ 80 000 personnes, réside dans le centre du Zimbabwe et dans le nord de l’Afrique du Sud. Selon les traditions Lemba, transmise oralement tout au long de leur histoire, leurs ancêtres étaient sept juifs qui avaient quitté la Terre Sainte il y a 2500 ans,bien avant la destruction du second Temple. Ils traversèrent via le Yémen pour finalement s’installer en Afrique.

     

    Le chanteur religieux Fungisai Zvakavapano-Mashavave déclare que peu de monde était au courant de l’existence de la tribu, et qu’il voulait que le monde soit mis au courant.

    « Je suis très fier de réaliser que nous avons une culture riche, et je suis fier d’être un Lemba. Nous avons été un peuple très secret, car nous pensons que nous sommes un peuple spécial », a-t-il déclaré à la BBC. Le professeur Tudor Parfitt, de l’université de Londres, a déclaré qu’il avait été surpris de découvrir les nombreuses coutumes juives pratiquées par la tribu.

    « C’était incroyable », dit-il. « Il semble que la prêtrise ait été continuée à l’Ouest par les personnes appelées Cohen, et de la même manière cela a été poursuivi par les prêtres du clan Lemba. » « Ils ont un ancêtre commun il y a plus de 3000 ans, quelque part au nord de l’Arabie, qui est environ l’époque de Moise et Aaron, lorsque la prêtrise juive a débuté. »

     

    lire aussi

     

    http://afrikhepri.org/et-si-le-peuple-elu-venait-dafrique-2/

    https://www.youtube.com/watch?v=0p-cU2kLX0s

    « La parachah Bo Les prophéties de l'Ancien Testament qui ont été accomplies par Jésus, le Christ (l'Oint de Dieu, le Messie). »
    Yahoo!

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  • Commentaires

    1
    Nanan Amon3
    Jeudi 25 Juillet 2019 à 20:33

    L’exode dont parle la bible doit être ces tribus perdues et non les juifs d’israel d’aujourd’hui 

    car de l’Egypte à Israël même en faisant 500 mètres par jour ne mettra pas 40ans.

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