• Quelles sont les racines juives/hébraïques ?

     

    Quelles sont les racines juives/hébraïques ?

    Revive Israël du 31 mars/7 avril/14 avril 2017

    Quelles sont les racines juives/hébraïques ?

    Aujourd’hui, le sujet des “racines juives” ou “racines hébraïques” est très prisé dans le Corps du Christ, avec beaucoup de livres, de ministères d’enseignement, de pages d’accueil, etc… qui y sont consacrés.

     Après des siècles de “théologie du remplacement,” et d’antisémitisme de l’église historique, nous témoignons d’un réveil chrétien “philosémite” et d’un intérêt positif au sujet d’Israël.  L’église dans notre génération - aujourd’hui, des millions de chrétiens dans le monde – a des révélations et une compréhension scripturaire du besoin d’être en lien de façon positive avec Israël et le peuple juif.  Pour beaucoup, cela  comprend des enseignements sur les “racines juives” qui peuvent prendre plusieurs formes : des études de la Torah, l’observance des fêtes bibliques/juives, la compréhension de l’état d’esprit “hébraïque”, des voyages en Terre Sainte, la participation au Séder de Pessah, se tenir politiquement au côté d’Israël, etc.…

    Dans cet article, nous voulons regarder de près à l’enseignement des  “racines”, qui est le plus fréquemment basé sur la Bible qui parle très clairement d’une racine juive  -l’olivier de Romains 11 : 16-24. 

    Qu’est ce que ce terme signifie vraiment dans le contexte biblique ? Comment les chrétiens romains, à qui Paul s’adresse dans sa lettre, ont compris cet enseignement ?  Comment devrait-il être appliqué aujourd’hui ?

    L’olivier et sa racine - Romains 11 : 16-24

    L’apôtre Paul écrit au sujet d’un olivier du peuple de Dieu, de ses branches, et de sa racine.  Le mot  “racine” apparaît 4 fois aux versets 16 à 18.  Le message principal de ces versets est d’abord un rappel aux gentils, les croyants romains (les branches “sauvages”) du fait qu’ils ont été gracieusement et étonnamment “greffés” à cet olivier, cette communauté du peuple de Dieu —un arbre qui pour beaucoup, beaucoup de générations a uniquement été “cultivé” au sein de la nation juive/du peuple juif  (les branches “naturelles,” de souche, les branches domestiques). 

    L’ apôtre a ensuite sévèrement averti les romains de ne pas devenir arrogants ou prétentieux envers ces branches juives de souche, et de se rappeler que ce n’est pas vous qui portez la racine, mais la racine qui vous porte (v.18).  Alors que l’apôtre identifie clairement trois sortes de branches (le croyant juif, le croyant gentil, les non croyants juifs —les branches “coupées”), il ne définit pas la racine de la même manière —et les écritures ne la définissent pas non plus explicitement comme une “racine juive” ou une “racine hébraïque.”    

    Durant l’histoire de l’église, les interprètes bibliques ont offert quatre définitions possibles de la racine :

    1) Jesus Lui-même, la “racine et la postérité” de David (Apocalypse 22 : 16).

    2) Les patriarches et/ou l’alliance patriarcale (Abrahamique), basée sur les versets 11 : 28-29. 

    3) Le peuple juif /la nation d’Israël. 

    4) Le 1er siècle, la communauté juive des croyants, tout particulièrement  représentée par l’église apostolique de Jérusalem. 

    Qu’en pensez-vous ?  S’il vous plaît, étudiez et méditez ces passages alors que nous continuons notre étude.  Essayez, autant que possible, de ne pas “importer” au texte l’une quelconque de vos théologies ou idées. Essayez d’imaginer que vous êtes un chrétien romain, gentil (certains connaissaient des juifs, d’autres pas) qui entend cette lettre lue publiquement pendant une réunion d’adoration. Qu’auriez-vous compris ? Qui, ou qu’est-ce qui, est cette mystérieuse racine ?

     

    Or, si les prémices [la part de la pâte offerte comme prémices] sont saintes, la masse [toute la pâte] l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. - Romains 11:16

     

    Il y a deux métaphores, parallèles ou complémentaires, ici – une concernant le pain, et l'autre concernant les racines/les arbres.

    Au premier abord, la deuxième métaphore sur les racines et les branches ressemble à la première, mais son accent est réellement tout à fait différent : la pâte et le reste du tas de pâte sont deux éléments de la même "substance", avec juste un morceau séparé du reste.

    Mais il n’en est pas ainsi avec les racines et les arbres ! Un arbre est tout un être organique, et vous ne pouvez pas en arracher les racines pour en faire une offrande au Seigneur au nom de l'ensemble de l'arbre ! Si une offrande d’une partie d'arbre devait être faite, ce serait une partie des fruits, pas des racines.

    La clé ici, c’est que les racines précédent les branches dans l’ordre chronologique ; et que tout ce qui vient dans l’arbre par la suite est issu et se développe, appuyé par les racines, et ce au niveau historique et naturel. Ainsi, si cette racine est "sainte", alors l'ensemble de l'arbre qui provient de cette racine et qui pousse doit aussi être "saint." Comme avec la métaphore du pain, il n'est pas trop difficile de déterminer par le contexte que Paul donne un message essentiellement aux Chrétiens de Rome, et non pas au peuple Juif.

    Dans les chapitres 9 à 11, il a beaucoup parlé concernant le reste d'Israël, l'église Juive. Donc, si nous devions nous arrêter ici et définir cette racine, ce serait quelque chose comme : "le reste des croyants Juifs, en particulier l'église de Jérusalem, qui porte la totalité du dépôt  des saintes promesses de Dieu envers le reste d'Israël, et qui occupe une position dans l’olivier généalogique de Dieu de priorité, étant donné qu'ils sont venus en premier, avant les Gentils."

    Nous sommes maintenant prêts à étudier les versets suivants qui parlent plus de la racine, et prêts à voir comment cela affine cette définition.

     

    Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, tu as été greffé au milieu d'elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l'olivier, ne te glorifie pas contre les branches; mais si tu te glorifies, souviens-toi que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte. - Romains 11:17-18

     

    Tout d’abord, rappelons-nous que tout cela est bien sûr à prendre au sens figuré. L’Olivier n'est qu'une métaphore ! Tout ce que Paul a à dire à ce sujet, il le dit à propos de groupes de personnes.

    Trois différents types de branches sont définis sur le plan relationnel : "le -tu branches" qui représente les Chrétiens des nations, et Paul les met en garde contre l'arrogance envers deux autres groupes de branches, tous deux juifs : les branches Juives messianiques et les branches Juives incrédules, retranchées. Ensuite, Paul rappelle aux Chrétiens romains qu'ils sont comme les branches d'un arbre « sauvage » et non cultivé, et ont été "greffés parmi les branches Juives et sont devenus coparticipants avec elles des riches racines de l'olivier."

    Voici la merveilleuse racine, mais sans définition claire – si ce n’est que les branches Juives et Gentilles de l’arbre prennent toutes deux part à sa richesse. Mais la phrase suivante nous donne un indice énorme. Ici l'écriture établit clairement l'équivalence, ou la proximité, entre les branches Juives et les racines – en ceci que l'arrogance envers les branches Juives est assimilée à une méconnaissance arrogante de la nature et de l'identité de la racine qui soutient l'ensemble de l'arbre.

    Les croyants Gentils à Rome pouvaient voir et vivre avec le peuple Juif - ces deux branches de l'arbre, celles qui sont dans l’arbre et celles qui sont retranchées. Cela faisait partie de leur expérience quotidienne de vie dans la métropole romaine.

    Mais l'église de Jérusalem ? La nation d’alliance qu’est Israël ?

    Tout cela leur paraissait probablement très éloigné, correspondant à une réalité impersonnelle, pour eux. Pensez-y : le croyant Gentil ’moyen’ à Rome est entré dans l'arbre par le pur et simple évangile de la grâce et de la foi en Yeshoua. C’était (et c’est toujours !) possible pour un Chrétien d'être totalement ignorant de la nature juive de ce même arbre auquel il a été greffé. (Rom 11:25)

    Cette "Judéité de l'Evangile" peut être complètement cachée au chrétien, comme l’est la racine enterrée sous terre ! C'est pourquoi Paul en parle seulement comme une "racine", et non un "tronc" : vous ne pouvez pas la voir, vous ne pouvez généralement pas la toucher, et à moins que vous ayez un peu d'éducation ou de révélation, il se peut que vous ne sachiez même pas que cette racine existe !! C'est pourquoi les versets 17-18 établissent une équivalence entre les branches Juives et la "racine", en ignorant le tronc : les croyants Juifs représentaient une connexion permanente authentique, "biologique" avec la racine lointaine et cachée – et c’est de cette racine qu’une « sève » riche, une sève de l'alliance, monte pour nourrir et soutenir l'ensemble de l'arbre.

    En conclusion, élargissons notre définition de la racine au "reste de croyants Juifs, en particulier l'église apostolique de Jérusalem, qui a porté le dépôt complet des alliances/des promesses saintes de Dieu au reste d'Israël, et qui a occupé une position dans la famille de Dieu (l'olivier) de priorité, en ce qu'ils sont venus en premier avant les Gentils." Alors, que dire du sens de cette racine pour nous aujourd'hui ? C'est ce que à quoi nous allons nous intéresser la prochaine fois.

    Nous avons défini la racine dont Paul parle dans Romains 11. Vous avez probablement remarqué que cette définition est une combinaison de 3 des 4 définitions traditionnelles émises au cours de l'histoire de l'église. Mais pourquoi Jésus n'est-il pas lui-même la racine?

    Il est clair que Yeshoua est la source et le fondement de tout, celui par qui et pour qui tout a été créé! (Col 1: 16). Mais ce n'est pas l'objet de Romains 11 et le verset 18 exprime clairement que l'enseignement donné ici porte sur la juste relation que doivent entretenir entre eux les différents groupes de personnes au sein du corps du Messie et pas sur l'identité ou la divinité de Yeshoua.

     

    Application pour aujourd'hui

    Honorez vos racines! Honorez ceux qui vous ont précédés et qui vous ont apporté l'Evangile!

    A plusieurs endroits, la Bible nous enseigne d'honorer ceux qui nous ont précédés dans la foi, ceux qui se sont tenus pour la vérité et ont souffert pour leur témoignage. En commençant par Abel le juste, Hébreux 11 parle d'une "nuée de témoins", longue liste de "saints" de l'Ancien Testament dont le témoignage et la mémoire doivent être pour nous une source d'enseignement et l'objet de notre honneur.

    Les dix commandements nous enseignent l'importance d'honorer notre père et notre mère. Mais dans Romains 11, l'apôtre est plus spécifique: les chrétiens romains non-juifs devaient honorer les Juifs se trouvant parmi eux comme étant ceux qui représentaient l'Eglise de Jérusalem, les premiers apôtres au travers desquels ils avaient reçu la foi chrétienne et l'histoire biblique d'Israël.

    Mais si Paul vivait de nos jours, est-ce qu'il écrirait la même chose? Après un long hiatus d'environ 1600 ans, il y a de nouveau un "reste " juif manifeste dans le corps de Christ. Selon la métaphore de l'olivier de Romains 11, il existe maintenant, en nombre croissant, des branches juives qui ont par grâce été regreffées sur leur propre olivier (Ro 11: 23).

    Et bien plus encore, nombre d'entre nous vivons dans une nation renouvelée, indépendante appelée Israël, dans le pays promis à nos patriarches bibliques, représentant par conséquent l'accomplissement de beaucoup de prophéties bibliques. Mais est-ce que nous partageons la même proximité avec la racine que ces premières "branches" juives du 1er siècle? Est-ce que l'avertissement de l'apôtre "retentit" de la même manière aujourd'hui? Oui et non...

    D'abord le "oui". Pour conclure l'enseignement de Romains 11, l'apôtre déclare à propos des descendants physiques des patriarches (Abraham, Isaac, Jacob, etc.) que: les dons gratuits et l’appel de Dieu sont irrévocables (v. 29). Nous, les branches juives faisons toujours partie de ces descendants. Donc quels que soient les dons et l'appel irrévocables, quel que soit "l'enracinement" qu'avait l'identité des croyants juifs du premier siècle, c'est encore quelque chose que les juifs messianiques peuvent revendiquer aujourd'hui. Dans nos corps, dans le Pays et dans la plénitude de la foi messianique, nous représentons une continuité et une proximité de l'étendue des promesses et des alliances bibliques.

    Mais il y a aussi un "non", ici, une situation très différente et même à l'inverse du premier siècle. Dans le texte, Paul avertit les non-juifs en leur disant: "N'oubliez pas votre dette envers les Juifs et l'église de Jérusalem, desquels vous avez reçu l'Evangile!". Mais dans les quelques dernières générations du réveil des Juifs messianiques, une vaste majorité des croyants juifs ont été aimés, évangélisés, entrainés à être des disciples, formés,... par des chrétiens non-juifs et leurs églises. Nous pouvons dire que 2000 ans en arrière, Israël a donné naissance à l'église, mais qu'aujourd'hui l'église a donné naissance à un Israël renouvelé!

    Je crois que si l'apôtre écrivait aujourd'hui, il pourrait nous mettre en garde, nous les Juifs messianiques contre une certaine arrogance envers l'église, celle qui dit: "Nous sommes les branches natives les plus proches de la racine.

    Même si je suis venu à la foi dans un environnement chrétien, maintenant j'en connais davantage, maintenant je peux trouver mon identité en tant que Juif messianique sans référence à l'église!" Je dis cela parce qu'une tendance réelle a émergé chez certains Juifs messianiques de se distancer de toute forme d'identification avec la "chrétienté" ou "l'église", certains parlant même d'une "ecclésiologie dualiste", comme s'il y avait deux oliviers ou deux parties complètement distinctes du Corps de Christ - une juive et l'autre non-juive.

    Etant donné les sentiments antisémites et les doctrines de l'église historique, cette tendance peut se comprendre et peut même attirer la sympathie. Mais nous devons résister à tout effort de légitimer ou d'institutionnaliser cette attitude. Notre Messie, Roi et Sauveur est un Juif. Les apôtres juifs ont donné naissance à la première église, qui est un olivier entier et organique, continuant de grandir et d'étendre ses branches dans les nations. Bien que nous croyons fortement à l'existence de congrégation de Juifs messianiques, je crois que l'avertissement de l'apôtre pourrait nous parler, nous implorant de rester connectér et d'honorer ces non-juifs et leurs églises au travers desquels nous avons reçu à notre époque la foi chrétienne/messianique.

    Donc, en tant que Juif et non-juif ensemble dans le Messie, nous devons prendre au sérieux cet avertissement contre l'orgueil! Romains 11: 11 - 15 montre clairement que notre réintégration à l'olivier, comparée à une résurrection d'entre les morts (v.15), est appelée à être une grande bénédiction des richesses de l'Evangile et une réconciliation pour toutes les nations!

    Source: http://www.lefeudetapresence.com/racine%20juives.html

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