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Ces anciennes lois auraient été « clouées sur la croix » par le sacrifice de Jésus-Christ. Ceux qui se disent chrétiens ne seraient plus « sous la servitude » de l’Ancienne Alliance et de ses « lois désuètes », transmises par Moïse, mais sous une Nouvelle Alliance et ils seraient donc libres d’adorer Dieu comme ils l’entendent.
Les écrits de l’apôtre Paul sont souvent utilisés pour appuyer de tels enseignements :
Romains 6 :14 : « nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce »
Colossiens 2 :14 : « Jésus a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient »
Galates 3 :13 : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi »
Galates 3 :24-25 : « la loi n’aurait été qu’un précepteur pour nous conduire au Christ, de ce fait nous ne serions plus sous ce précepteur ! »
il semblerait donc logique de conclure que ces passages « abolissent la loi ».
Ces versets isolés des écrits de l’apôtre Paul, mal compris, pourraient laisser entendre que le Christ a aboli l’observance des lois divines. Cependant, l’apôtre Pierre prévient clairement que les Epîtres de Paul contiennent des « points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine » (2 Pierre 3 :16). C’est l’une des premières choses que nous devons prendre en considération.
Prenons modèle sur les Béréens, qui « examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on [les disciples de Jésus] leur disait était exact » (Actes 17 :10-12).
Pour tester la véracité d’une doctrine, il faut que toutes les Ecritures traitant du sujet s’accordent – et pas seulement certains passages tirés hors de leur contexte !
De nos jours, beaucoup affirment, à tort, que les lois transmises par Moïse ne s’appliquaient qu’à l’Ancienne Alliance (conclue entre Dieu et l’ancien Israël), pour s’achever avec la mort du Christ ; elles ne s’appliqueraient donc plus aux chrétiens qui vivent sous la Nouvelle Alliance. Pourtant, la Bible nous révèle quelque chose de complètement différent ! Le Nouveau Testament explique que « par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde » (Romains 5 :12). Le péché est la transgression des lois divines (1 Jean 3 :4). Il ne peut pas y avoir de péché là où il n’y a pas de loi (Romains 4 :15). Adam et Eve ont péché en violant les lois divines. Les Ecritures montrent que les lois divines étaient en vigueur bien avant que Moïse ne transmette les Dix Commandements.
La Bible révèle qu’Abraham fut béni « parce qu’Abraham a obéi à ma voix, et qu’il a observé mes ordres [instructions], mes commandements, mes statuts et mes lois » (Genèse 26 :5), cependant, ces commandements, ces statuts et ces lois ne figuraient pas sous forme de liste avant Moïse (Exode 20-23), dans le cadre de l’Alliance entre Dieu et la nation d’Israël.
Lors de la Création, Dieu instaura le shabbat, Il sanctifia (Il mit à part et rendit saint) le septième jour, et Il Se reposa pour nous montrer comment observer le shabbat (Genèse 2 : 1-3). Quand les Israélites cessèrent d’observer les instructions relatives à l’observance du shabbat, Dieu leur demanda : « Jusqu’à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois » (Exode 16:28). Voilà une preuve absolue que les lois divines – y compris le shabbat et les Jours saints – étaient en vigueur avant l’Ancienne Alliance. La fin de l’Ancienne Alliance ne signifie pas qu’il n’est plus nécessaire d’obéir aux lois divines, lesquelles étaient en vigueur avant que cette Alliance fût établie !
L’Ancienne Alliance était un contrat formel entre Dieu et la nation de l’ancien Israël. Elle consistait en des promesses physiques, et sélectionnait spécialement un peuple, si ce peuple obéissait aux lois divines et servait d’exemple au reste du monde (Exode 19 :5-6 ; Deutéronome 4 :1-10). Elle ne renfermait aucune promesse spirituelle de vie éternelle ou de réception du Saint-Esprit ; elle contenait des avertissements de châtiment en cas de désobéissance.
Ce contrat établissait trois sortes de lois : les Dix Commandements (Exode 20), les statuts, les jugements et les ordonnances (Exode 21-23), et les lois cérémonielles (Exode 25-40). Cette distinction fondamentale est indispensable pour comprendre quelles sont les lois qui ne sont plus requises par la Nouvelle Alliance.
C’est une question de contexte : Le tabernacle et le temple n’existent plus ; il n’y a donc plus de lampe à entretenir ! La Bible révèle que le sacerdoce a été changé (Hébreux 7 :12) ; par conséquent, les instructions concernant l’habillement des sacrificateurs ne s’appliquent plus. Les lois cérémonielles ne sont plus requises pour les chrétiens.
Jésus a dit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir [annuler] la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir [compléter] » (Matthieu 5 :17). Les Ecritures expliquent que le Christ est venu pour magnifier [amplifier, développer] la loi et la rendre « grande et magnifique » (Esaïe 42 :21): « Mais à cause de son salut, l’Eternel a voulu rendre sa loi magnifique et sublime ». (Version La Bible du semeur). Rendre magnifique et sublime signifie le contraire de changer ou d’abolir quelque chose. Jésus S’est conformé exactement à ce qu’Il avait déclaré.
Jésus enseigna que nous devons obéir non seulement à la lettre de la loi, mais aussi à l’esprit (ou à l’intention) de la loi (Matthieu 5 :21-30). Lorsqu’on Lui demanda que faire pour entrer dans le Royaume de Dieu, Jésus répondit que nous devons observer les commandements. Il faisait référence à l’obéissance aux Dix Commandements (Matthieu 19 :16-20). Il déclara « qu’aimer le Seigneur » signifie garder les commandements » (Jean 14 :15) – mais beaucoup ignorent Ses déclarations, aujourd’hui. Jésus n’a pas aboli le shabbat ou les Jours saints. Il les a Lui-même gardés et enseigna à Ses disciples à faire de même (Luc 4 :16 ; Jean 7 :8- 19).
Personne ne peut insinuer que le Christ aurait pu substituer les traditions humaines aux commandements divins. Il obéit aux Dix Commandements, à la lettre et en esprit. Il les enseigna, et Il en fit Son mode de vie.
Jésus a dit : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer [y compris « les plus petits » commandements], celui-là sera appelé granddans le royaume des cieux » (Matthieu 5 :19).
Bien que les écrits de Paul soient parfois utilisés pour prouver que l’observance de la loi n’est plus requise pour les chrétiens du Nouveau Testament, nous devons considérer ce que Paul lui-même a dit à ce sujet.
« Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2 :13) ;
la loi a été donnée pour notre instruction (Romains 2 :18) ;
la loi définit le péché (Romains 3 :20).
Il explique que la foi n’abolit pas, mais confirme la loi (Romains 3 :31)
« la loi […] est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » (Romains 7 :12).
Paul se fait l’écho des enseignements de Jésus, en déclarant que « l’amour est l’accomplissement de la loi » – et en se référant à l’obéissance aux Dix Commandements (Romains 13 :8-10). Pour l’apôtre Paul, garder les commandements est la bonne façon de devenir chrétien – et non pas de devenir légaliste !
Mais, qu’entendait l’apôtre Paul, en prononçant des paroles qui semblent dire le contraire ? Dans Colossiens 2 :14-15, « l’acte dont les ordonnances nous condamnaient » (titre d’endettement) qui fut « éliminé en le clouant à la croix » ne se réfère pas aux lois divines, mais bien à nos péchés. Lorsque nous péchons, nous contractons une dette – la mort (Romains 6 :23). Par Sa mort, le Christ nous a rachetés de cette malédiction de la mort (Galates 3 :13). La loi divine ne peut être une malédiction, puisque Paul lui-même nous dit qu’elle est sainte, juste et bonne !
Lorsque Paul écrit que nous sommes « non sous la loi, mais sous la grâce », il veut dire que lorsque nous nous sommes repentis de nos péchés et que nous obéissons aux lois divines, nous ne sommes plus sous l’amende de la loi (la mort), et que, ayant reçu le pardon immérité, nous nous efforçons de ne plus pécher (de ne plus enfreindre les lois divines, Romains 6 :15). Lorsque Paul déclare que « ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié », il utilise un terme qui se réfère aux pratiques rituelles – pas aux Dix Commandements (Galates 2 :16 ; 3 :2, 10). Lorsque Paul déclare que « la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ [… mais] la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur » (Galates 3 : 24-25), il se réfère à la nature temporaire de l’ensemble du système des statuts, des lois cérémonielles, des rituels et des sacrifices qui soulignaient la nécessité d’un Sauveur. Il ne dit pas que les lois fondamentales de Dieu – les Dix Commandements, le shabbat, les Jours saints et les lois de la santé – ont été abolies. Cela se confirme par ses déclarations dans Hébreux 9 :9-10. Lorsqu’on examine les écrits de Paul dans leur contexte, on comprend qu’ils n’accréditent pas l’idée que l’obéissance aux lois divines n’est plus requise pour les chrétiens.
Un verset de Paul est souvent avancé pour déclarer que nous n’avons plus à observer la loi. Il s’agit de Romains 10 :4 .
Dans la plupart des traductions, ce verset est rendu comme suit : « Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. ».
Mais la vérité est que le grec « telos » traduit par « fin » signifie aussi « but, dessein, finalité, consommation ».
Le Messie n’est pas la fin de la Loi (Torah) : il est le but que vise la Torah. C’est ce que Paul met en évidence dans Romains 10 :13 et Romains 9 :30. La traduction correcte de Romains 10 :4 est donc : « le but que vise la Loi (Torah), c’est le Messie, qui offre la justification à tous ceux qui lui font confiance ».
Le messie ne devait pas venir pour abolir la Torah, mais pour l’expliquer. Et lorsque l’on regarde le sermon sur la montagne de Matthieu chapitre 5,5,7 on voit bien que Jésus complète et explique la Torah (dans certains domaines, il la durcit), mais en aucun cas, il ne l’abolit. La traduction correcte du terme « plerôsai » traduit par « accomplit » en Matthieu 5 :17 devrait plutôt être « compléter », ce qui collerait mieux avec ce que Jésus dit ensuite :
« Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » Matthieu 5 :18.
Ainsi, comme le dit Romains 10 :4, Christ est le but que vise la Torah, il est son accomplissement, son explication. Et comme le confirme Hébreux 10 :4, il est venu terminer l’œuvre expiatoire commencée dans la Loi de Moïse.
« et qui , étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » Hébreux 1 :3
La raison ultime pour laquelle Christ est venu sur terre est de finaliser d’une manière parfaite et définitive tout ce que la Torah avait mis en place pour recouvrir le péché. Il est venu accomplir et finaliser tout le système sacrificiel mis en place par Dieu dans la Torah concernant de près ou de loin le péché.
Tout ce que Christ est venu accomplir, c’est tout ce qui, dans la Torah, touchait de près ou de loin à l’expiation du péché. Et l’épître aux hébreux l’explique merveilleusement. L’auteur de cette épître ne dit à aucun moment que la Torah ne doit plus être suivie, il montre que les seules choses qui ont été clouées à la croix avec Christ sont toutes les choses qui étaient liées au péché, incluant donc les 7 fêtes de l’Eternel, les sacrifices d’animaux, l’organisation du Temple, etc… Cela est confirmé également dans Colossiens 2 :14 et Ephésiens 2 :15/16.
« il a effacé avec ses ordonnances l’acte manuscrit qui nous était contraire et il l’a fait disparaître en le clouant sur la croix. » (Colossiens 2 :14, Chouraqui)
« Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix. » Ephésiens 2 :15
Tout ce qui n’entre pas dans la catégorie du système sacrificiel et du système d’expiation n’est en aucun cas aboli ou rendu caduque.
De nos jours, la plupart de ceux qui se disent chrétiens ont des croyances contradictoires. Ils affirment être sous une nouvelle alliance, de ne plus avoir besoin d’observer les lois divines, car elles sont maintenant écrites dans leur esprit et dans leur cœur (Hébreux 8 :1-13 ; 10 :16 ; Jérémie 31 :31-33). Cependant, le même Dieu qui inspira ces versets, nous explique que, sous la Nouvelle Alliance, Il donnera à Son peuple rebelle un esprit nouveau « afin qu’ils suivent mes ordonnances, et qu’ils observent et pratiquent mes lois » (Ezéchiel 11 :19-20 ; 36 :24-27). Tous ceux qui ont les lois de Dieu écrites dans leur esprit et dans leur cœur, veulent observer les lois divines ; ils ne cherchent pas à philosopher ou à chercher des excuses pour ne pas avoir à y obéir.
Bien que la plupart de ceux qui se disent chrétiens désirent entrer dans le Royaume de Dieu, beaucoup semblent ignorer que « la loi » sortira de Sion [Jérusalem], lorsque Jésus-Christ instaurera Son Royaume sur cette terre (Esaïe 2 :2-4). Les saints, en tant qu’enseignants dans le Royaume, enseigneront au monde à observer le shabbat (Esaïe 66 :22-23), les Jours saints (Zacharie 14 :16-19) et les lois de la santé (Esaïe 66 :15-17). La Nouvelle Alliance sera basée sur les lois divines – tout comme l’était l’Ancienne Alliance. Mais avec la Nouvelle Alliance viennent des promesses spirituelles : le pardon des péchés après notre repentance sincère, le Saint-Esprit et la vie éternelle. C’est pourquoi, la Nouvelle Alliance est appelée une Alliance « meilleure » (Hébreux 12 :24). Dans la Nouvelle Alliance, il y a plus que le simple fait d’aimer le Seigneur et d’aimer notre prochain. Elle inclut également l’observance des lois et des ordonnances (de Dieu) pour nous guider dans la bonne voie.
Ceux qui enseignent, à tort, que les chrétiens ne sont plus tenus d’obéir aux lois divines ne se rendent pas compte que leur raisonnement est le fruit d’un esprit charnel.
Source: D'après le Monde de Demain