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Toute une suite de citations nous en font le récit. On l’appelle la « Controverse quartodécimane ». Nous citons plusieurs sources différentes de manière à ce que l’histoire du remplacement de la Pâque par Pâques soit parfaitement claire. Ce problème fut l’occasion pour la grande Église d’exercer son pouvoir pour tenter d’éliminer le petit troupeau. Éventuellement toute désobéissance apporta une sentence de mort contre quiconque continuait à observer le Sabbat de Dieu et Ses fêtes.
Voici ce qu’a écrit Eusèbe (un historien bien connu qui a écrit au sujet de l’Église primitive) et qui a été publié dans Ecclesiastical History, Livre V, chapitres XXIII et XXIV : « Une question de grande importance survint à cette époque. Car les paroisses de toute l’Asie, basée sur une vieille tradition, croyaient que le quatorzième jour de la lune, ce même jour que les Juifs avaient pour ordonnance d’immoler l’agneau, devait être observé comme fête de la Pâque de notre Sauveur… les évêques d’Asie, dirigés par Polycrate, ont décidé de conserver cette ancienne coutume qui leur avait été transmise. Lui-même, dans une lettre adressée à Victor et à l’Église de Rome, a décrit par les mots suivants la tradition qui lui avait été confiée » :
« Nous observons le jour exact, n’ajoutant rien et ne retranchant rien. Car en Asie de grandes lumières se sont éteintes et se lèveront à nouveau au Jour du Seigneur alors qu’Il viendra du ciel dans la gloire pour retrouver les saints. Parmi eux, Philippe, un des douze apôtres… et, de plus, Jean qui fut à la fois un témoin et un enseignant, qui s’inclina sur la poitrine du Seigneur… et Polycarpe à Smyrne, qui fut évêque et martyr, et Thraseas, évêque et martyr d’Euménie… les évêques et martyrs Sagaris… le cher Papirius, ou Mélito… tous ceux-ci ont observé le quatorzième jour de la Pâque selon l’Évangile, ne déviant aucunement, mais obéissant à la règle de foi ». (Partout dans le texte, c’est nous qui traduisons).
La New Catholic Encyclopediade 1967 déclare : « Quartodécimane, un mot utilisé pour décrire la pratique de l’Église primitive de célébrer Pâques le 14 Nisan (die quarta decima), le jour de la Pâque juive (Ex 12 :6). Le « quartodécimanisme », retrouvé en Asie mineure et en Syrie au II siècle, mettait l’emphase sur la mort du Christ, la véritable victime pascale (Jn 18 :28 ; 19 :42), alors que la pratique romaine met l’emphase sur l’observance du dimanche en tant que jour de la résurrection. Sous-entendue dans ces deux positions, il y a la contestation de la chronologie de la Semaine Sainte. Lorsque que le Christianisme se sépara du Judaïsme, les Chrétiens s’opposèrent à l’observance de la principale fête chrétienne le même jour que la Pâque juive.
Les efforts déployés par les Romains pour pousser ceux qui observaient le 14 Nisan à abandonner leur pratique n’eurent pas de succès. Lors d’une visite à Rome (c. 155), Saint-Polycarpe de Smyrne discuta amicalement de la question avec le Pape Anicète sans toutefois pouvoir arriver à un accord. Le Pape Victor (189-198) tenta d’établir l’unité par une série de synodes qui se sont tenus à l’Ouest comme à l’Est ; tous acceptèrent la pratique romaine à l’exception des évêques asiatiques. Lorsque Victor essaya de les contraindre sous peine d’excommunication, Saint-Irénée de Lyon intervint afin de rétablir la paix (Eusèbe, Hist Eccl. 5 :23-25). Pendant le III siècle, le « quartodécimanisme » diminua; Il persista dans certaines communautés asiatiques jusqu’au V siècle » (Vol 12, p. 13).
Le long récit qui suit et qui provient de l’Encyclopedia Britannica, 11e édition, résume bien la façon dont Pâques en vint à remplacer la Pâque à compter de l’an 325 dans la « Chrétienté » visible et organisée. « Bien que l’observance de Pâques fît partie très tôt de la pratique de l’Église chrétienne [la fausse], un différend très sérieux survint entre les Chrétiens de souche juive et païenne quant au jour où la fête devait être observée, ce qui mena à une longue et amère controverse… Les Chrétiens juifs… [observaient] le 14e jour de la lune au crépuscule… sans tenir compte du jour de la semaine. Les Chrétiens de souche païenne [i.e. Catholiques romains]… identifiaient le premier jour de la semaine avec celui de la résurrection et observaient le vendredi précédent en tant que commémoration de la crucifixion, peu importe le jour du mois.
D’une façon générale, les Églises d’Occident (Catholiques romaines) observaient Pâques le premier jour de la semaine, alors que les Églises d’Orient [incluant les restes de la véritable Église] observaient la règle juive [la véritable Pâque chrétienne].
Polycarpe, disciple de l’évangéliste Jean (le dernier des 12 apôtres), évêque de Smyrne, visita Rome en 159 (sic) afin de discuter du sujet avec Anicète, l’évêque de ce siège, et de soutenir la tradition d’observer le 14e jour qu’il avait reçue des apôtres. Toutefois, Anicète refusa. Environ 40 ans plus tard, en (197), la question fut à nouveau discutée dans un esprit bien différent entre Victor, évêque de Rome et Polycrate, Métropolitain de l’Asie proconsulaire. Cette province [où se retrouvaient les Églises fondées par l’apôtre Paul, comme Antioche et toutes celles qui sont identifiées dans Apocalypse 2 et 3 comme étant la véritable Église] était le seul segment de la Chrétienté qui adhérait toujours aux us juifs. Victor exigea que tous acceptent les usages en cours à Rome. Polycrate refusa catégoriquement et présenta plusieurs raisons sérieuses justifiant le contraire, suite à quoi Victor procéda à l’excommunication de Polycrate et des Chrétiens qui continuaient selon l’usage [correct] des Églises d’Orient. Il fut, par contre, conseillé (par un groupe d’autres évêques) de ne pas appliquer le décret d’excommunication… et les Églises asiatiques purent poursuivre leurs pratiques sans être molestées. Nous constatons que les usages juifs [i.e. la vraie Pâque du Nouveau Testament] réapparaissent de temps à autre par la suite, mais n’ont jamais été la pratique dominante.
Un règlement final de la discussion fut une des raisons qui poussèrent Constantin [l’empereur romain] à convoquer le concile de Nicée en 325. À cette époque, les Syriens et ceux d’Antioche étaient les champions de l’observance du 14e jour. La décision du concile fut unanime en faveur de l’observance de Pâques un dimanche, le même dimanche à travers le monde entier et que nul par la suite ne devait suivre l’aveuglement des Juifs. [En d’autres mots, personne n’était autorisé à suivre l’exemple du Christ et de la véritable Église qu’Il avait fondée !]. Les QUELQUES PERSONNES qui se séparèrent par la suite de l’unité [politiquement imposée] de l’Église et qui continuèrent à observer le 14e jour furent surnommées les Quartodécimani [du mot latin quatorze] et la discussion elle-même fut appelée la controverse « quartodécimane » (Vol. VIII, pp. 828-829).
Cette importante citation rend absolument claire l’histoire complète de ce qui s’est passé et de la façon dont cela s’est produit. L’Histoire nous dit que Polycarpe fut martyrisé en revenant de Rome (brûlé à mort dans une ferme), seulement quelques jours après avoir rencontré Anicète sur la question de la Pâque versus les Pâques. Il fut certainement tué parce qu’il ne voulait pas faire de compromis sur la façon correcte d’observer la Pâque.
La New Catholic Encyclopediad éclare ce qui suit : « Occasionnellement, les « quartodécimans » célébraient Pâques le jour où les autres Chrétiens célébraient le Vendredi Saint. Au tout début, les deux célébrations étaient autorisées mais graduellement il sembla incongru pour les Chrétiens de célébrer Pâques un jour de fête juive, et l’on demanda que la principale fête chrétienne soit célébrée dans l’unité » (Vol 5, p.8).
Lisons maintenant la citation suivante provenant de la même source et racontant comment le concile de Nicée « décida » pour tous dans l’affaire des Pâques versus la Pâque : « En ce qui concerne Pâques, les Pères décrétèrent (1) que tous les Chrétiens devaient l’observer le même jour, (2) que les coutumes juives ne devaient pas être suivies, et (3) que les pratiques de l’Est, de l’Égypte et des autres Églises devaient demeurer telle quelle, c’est-à-dire célébrer Pâques le dimanche suivant la première pleine lune après l’équinoxe du printemps (Vol 5, p. 433).
L’édition de 1909 de The Catholic Encyclopedia dit : « Après les mesures sévères du Pape, les « Quartodécimans » semblent avoir graduellement diminué en nombre. Origène dans « Philosophumena » (VIII, xviii) semble les considérer comme une poignée de non-conformistes entêtés. DEUXIÈME PHASE : « La seconde étape de la controverse de Pâques se concentre autour du concile de Nicée [an 325] confirmant que la grande fête de Pâques devait toujours se tenir un dimanche, sans être en accord avec une phase quelconque de la Lune qui pouvait tomber n’importe quel jour de la semaine ». (Vol. 5, p. 228).
La vérité est que la Pâque a toujours été en relation avec la Lune, peu importe le jour avec lequel la fête coïncidait. (Le mot « mois » – « month » en anglais vient du mot Moon – Lune). Le 14e jour de Nisan (Abib) était selon les instructions de Dieu (Ex 12 :1-6) – et non pas le dimanche le plus près de cette date ou d’une autre.
La même édition de la Catholic Encyclopedia, lorsqu’elle décrit la décision finale à Nicée en 325, cite les mots de l’empereur Constantin qui écrit à toutes les églises : « À cette assemblée, la question concernant le jour très saint de Pâques a été discutée, et il a été résolu, par jugement unanime de tous ceux qui étaient présents, que cette fête doit être observée par tous, partout et le même jour…Et avant tout, il est apparu indigne que la célébration de cette fête très sainte doive suivre la pratique des Juifs qui ont souillé leurs mains d’une manière impie par un grand péché… car nous avons reçu de Notre-Seigneur une manière différente [ceci est faux car Yeshoua Ha Machiah n’a jamais commandé une ‘manière différente’]…Et je me suis moi-même engagé pour que cette décision rencontre l’approbation de vos Sagacités dans l’espoir que Vos Sagesses accepteront avec joie cette pratique qui est déjà observée dans la cité de Rome et en Afrique, à travers l’Italie et en Égypte… et ce dans un jugement unanime ». (Vol 5, p.228).
Finalement, la même source poursuit quelques paragraphes plus loin : « La décision finale repose toujours entre les mains de l’autorité ecclésiastique reconnue… et, … était d’abord une question de discipline ecclésiastique et non de science astronomique » (p. 229).
Ces deux courtes phrases établissent sans contredit que c’est l’autorité de l’Église de Rome, et non la Parole de Dieu, qui a déterminé si les Pâques ou la Pâque devrait être observés.
Source: http://merylee.centerblog.net/1030-la-controverse-quartodecimane-de-la-paque-a-la-paques- (extrait d'un article de C. PACK)
Complément
De plus, Pie, successeur à l’évêché de Rome, déclara en 147 que son frère Hermès avait reçu l’ordre d’un ange lui disant que Pâques devait être observé le « jour du Seigneur », et non le 14 Nisan (Joseph Bingham, The Antiquities of the Christian Church, 1855). Donc, selon les documents historiques de l’Église de Rome, la célébration de Pâques n’est pas fondée sur une instruction ou un enseignement de Jésus mais sur une prétendue vision angélique ayant eu lieu plus de 100 ans après la mort de Christ.