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La question la plus évidente que l’on puisse se poser au sujet de la structure des dix commandements est : Pourquoi y-a-t il deux tables de la loi ? Pourquoi Hachem n’a-t-il pas mis ses dix commandements sur une seule table ? Cela aurait été plus pratique pour Moché lorsqu’il les portait en descendant la montagne !
Probablement que s’il y a deux tables, c’est que les éléments de chaque table ne se mélangent pas avec les éléments de l’autre table. Ils appartiennent à deux catégories de lois. Quelles sont ces catégories ?
Il existe une réponse connue à cette question. On dit souvent que la première table contient les commandements de l’homme vis-à-vis de D.ieu (בין אדם למקום) et que la seconde table se concentre sur les lois régissant les relations entre hommes (בין אדם לחברו). Mais cette réponse peut facilement être objectée. En effet, le cinquième commandement – le respect des parents – est un commandement régissant une relation entre hommes ! Que fait-il dans la première table ?
Il nous faut donc affiner la catégorie des lois de la première table. Réfléchissons : quelle catégorie engloberait à la fois les relations homme-D.ieu et les relations homme-parents ? Vous voyez ?
Les parents ont un point commun avec Hachem : tous les deux sont créateurs. Le Talmud dans le traité Kidouchine (30b) dit : « ת"ר שלשה שותפין הן באדם הקב"ה ואביו ואמו » - « Il y a trois associés dans la création d’un homme : le Saint-Béni-Soit-Il, et son père et sa mère ». Il ressort de ce passage du Talmud qu’on n’honore pas ses parents parce qu’ils sont gentils, intelligents et qu’ils ont de l’expérience. On honore ses parents parce qu’ils sont, en partie, nos créateurs !
Ceci nous amène à proposer la partition suivante des Tables de la loi : la première traite de la relation verticale (homme envers ses créateurs), la seconde, de la relation horizontale (homme envers ses pairs).
Nous venons de trouver un élément de structure des dix commandements. Peut-on en trouver d’autres ?
Et si on allait un cran plus loin ?
Nous avons commencé à réfléchir à la théorie de la Table des matières. Nous avons vu qu’elle consistait à considérer chacun des commandements comme une tête de chapitre, comme un échantillon représentatif des six-cent-treize commandements que contient la Torah.
Peut-on aller plus loin ? Peut-on trouver un commandement – un seul – qui soit une tête de chapitre des dix commandements et ainsi qui soit représentatif de toute la Torah ?
En d’autres termes : quel serait le titre de la Torah ?
Il est intéressant de noter que la Talmud semble s’être posé cette même question. Il s’agit de l’histoire connue, relatée dans le traité Shabbat (31a), et qui oppose les points de vue de Hillel et Chamaï.
Nouveau récit d’un étranger qui vient un jour se présenter devant Chamaï et qui lui dit : « Convertis moi à la condition que tu m'apprennes toute la Tora pendant que je me tiens sur un pied ». Chamaï le repousse avec la règle d'architecte qu'il tient entre ses mains. Il se rend alors auprès d'Hillel (en lui faisant la même requête) qui le convertit et lui dit : « Ce qui est haïssable à tes yeux, ne le fais pas à ton prochain », voici toute la Tora et le reste n'est que commentaire de ce passage. Va et étudie !
Arrêtons-nous quelques instants. Pourquoi Hillel n’a-t-il pas cité le verset mondialement connu (Vayikra 19:18) « וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ » - « Aime ton prochain comme toi-même » ? Pourquoi Hillel a-t-il pris une tournure compliquée, sous une forme négative ? Et puis, ne pas faire de mal à son prochain signifie-t-il pour autant qu’on l’aime ?!
Ma conviction est qu’effectivement les dix commandements sont un échantillon représentatif de la Torah, ils constituent une excellente table des matières. Ce que nous allons montrer est que ces dix commandements dérivent en réalité de cinq principes fondamentaux qui, eux-mêmes, ne sont que cinq déclinaisons du même principe fondamental.
En clair, nous allons démontrer que les dix commandements sont finalement dix expressions du principe énoncé par Hillel « דעלך סני – לחברך לא תעביד » - « Ce qui est haïssable à tes yeux, ne le fais pas à ton prochain ».
Il existe une théorie répandue chez nos sages, qui consiste à considérer les deux tables comme des miroirs, l’une de l’autre. Il existe un lien entre le premier commandement de la première table et le premier commandement de la deuxième table ; il existe un lien entre le deuxième commandement de la première table et le deuxième commandement de la deuxième table etc.
Utilisons cette théorie. Nous allons maintenant démontrer que les dix commandements sont en fait cinq principes. Chacun de ces principes a deux formes, deux déclinaisons : l’une dans le monde vertical, le monde des créateurs et l’autre dans le monde horizontal, le monde des pairs.
Le principe n°1 est composé de deux sous-éléments qui sont les commandements #1 et #6. Il s’agit de la première ligne des tables :
אָנֹכִי ה' אֱלֹקֶיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים |
Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. |
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לֹא תִרְצָח |
Ne tues pas |
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Comment pourrait-on relier ces deux commandements ? Qu’ont-ils de commun ? Ou plutôt qu’ont-ils de commun dans leurs mondes respectifs (vertical, horizontal) ?
Réfléchissons. Pourquoi les gens tuent ? Quel est le Yetser Hara’ du meurtre ? On peut répondre : la jalousie, la haine etc. D’accord, mais toutes ces réponses ne sont que des prétextes, elles ne nous éclairent pas sur le but du meurtre… En réalité, le tueur en vient à tuer car il est dans l’illusion que sa vie serait meilleure si l’autre n’était pas dans ce monde. Et ceci est vrai aussi pour D.ieu. Certains pourraient penser que leur vie serait bien plus agréable sans D.ieu ; alors ils voudraient tuer D.ieu. Mais c’est impossible de tuer D.ieu, alors ils nient Son existence…
Ça y est, nous l’avons, notre principe n°1 :
Principe n°1 : Ne nie pas l’existence de l’autre (homme ou D.ieu). Au contraire, reconnais sa présence et vis harmonieusement avec.
Le principe n°2 est composé de deux sous-éléments qui sont les commandements #2 et #7. Il s’agit de la deuxième ligne des tables :
לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹקִים אֲחֵרִים, עַל-פָּנָי. |
Tu n'auras point d'autre dieu que moi. |
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לֹא תִנְאָף |
Ne commets point d’adultère |
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Adultère, Idolâtrie, Adultère, Idolâtrie…
A part la ressemblance de prononciation de ces deux mots, les idées se ressemblent. En effet, que signifie le terme « עַל-פָּנָי » - littéralement cela veut dire « devant moi » ? Le commandement aurait pu se limiter à « לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹקִים אֲחֵרִים » ? Qu’est ce que rajoute ce « עַל-פָּנָי » ?
Cela signifie, si l’on ne regarde que ce commandement, que le ‘divorce’ d’avec Hachem est acceptable ; mais n’introduis pas de dieu extérieur qui viendrait abîmer notre relation. Si tu as une relation avec D.ieu, celle-ci doit être exclusive, une relation avec d’autres dieux serait illicite.
Un tel type de relation existe dans le monde des hommes, il s’agit du mariage. Le mariage est une relation exclusive, unique entre deux partenaires.
Vous voyez quel est notre principe n°2 ?
Principe n°2 : Ne compromets pas la relation, le lien profond que tu as dans tes relations exclusives (homme-D.ieu / époux-épouse) en introduisant une relation illicite. En d’autres termes : Ne trompe pas ta femme/ton mari ; ne trompe pas ton D.ieu.
Le principe n°3, c’est la troisième ligne des tables :
לֹא תִשָּׂא אֶת-שֵׁם- ה' אֱלֹקֶיךָ, לַשָּׁוְא |
Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel ton Dieu à l'appui du mensonge |
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לֹא תִגְנֹב |
Ne commets point de larcin |
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L’expression « לֹא תִשָּׂא » signifie, littéralement « ne porte pas, ne soulève pas ». On voit bien la métaphore du vol. Ce troisième commandement m’enjoint à ne pas « prendre, utiliser » le nom de D.ieu sans sa permission : il Lui appartient. De même, je ne peux pas prendre ce qui appartient aux autres sans leur permission.
Quel est le sentiment que l’on a lorsque l’on s’est fait volé ? On se sent violés. Le sentiment de viol (ou de violation de propriété) est finalement très proche de celui de kidnapping. Nos possessions ne sont finalement qu’une extension de notre corps.
Le principe n°3 pourrait s’exprimer comme suit :
Principe n°3 : Ne viole pas autrui (D.ieu) en prenant leur (Son) possession (nom) sans leur (Son) accord.
Le principe n°4, c’est la quatrième ligne des tables :
זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ. |
Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier. |
לֹא-תַעֲנֶה בְרֵעֲךָ עֵד שָׁקֶר |
Ne rends point au sujet de ton prochain un faux témoignage |
Nous nous étions étonnés du caractère très spécifique du 9ème commandement. Nous aurions plutôt choisis un commandement du type : « Ne mens pas » !
Mais si on met ce commandement en relation avec le commandement du Shabbat, nous verrons apparaître un point commun fort intéressant.
En effet, le Shabbat est présenté dans la Torah comme un témoignage. Par exemple, on se met debout le vendredi soir dans la prière car nous témoignons que nous nous « reposons » le Shabbat parce que D.ieu Lui-même s’est reposé lors du premier Shabbat de l’Histoire.
Le principe n°4 pourrait s’exprimer comme suit :
Principe n°4 : Lorsque la situation se présente, lève-toi et témoigne correctement à l’égard de l’autre, dis la vérité à son propos.
Le principe n°5, c’est la dernière ligne des tables :
כַּבֵּד אֶת-אָבִיךָ, וְאֶת-אִמֶּךָ |
Honore ton père et ta mère |
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לֹא תַחְמֹד |
Ne convoite pas |
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Ce principe est un peu plus difficile à trouver que les précédents. Comment trouver un point commun entre la convoitise et le respect des parents ?
Il existe un trait de caractère qui, exprimé dans le monde horizontal, donnera de la jalousie, mais qui, dans le monde vertical, conduira à un manque de respect envers les parents. De quoi s’agit-il ?
Réfléchissons : Pourquoi suis-je jaloux ? Pourquoi est-ce que je convoite les biens de mon ami ?
La Torah semble être anormalement longue lorsqu’elle nous demande de ne pas convoiter les biens de l’autre :
לֹא תַחְמֹד, בֵּית רֵעֶךָ; {ס} לֹא-תַחְמֹד אֵשֶׁת רֵעֶךָ, וְעַבְדּוֹ וַאֲמָתוֹ וְשׁוֹרוֹ וַחֲמֹרוֹ, וְכֹל, אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ. {פ} |
"Ne convoite pas la maison de ton prochain; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain." |
Pourquoi avoir été aussi détaillé ? N’aurait-il pas suffit de dire « לֹא-תַחְמֹד כֹל אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ » - « Ne convoite pas tout ce qui est à ton prochain » ?
La Torah est longue car elle connaît la psychologie du jaloux : il a déjà un objet, mais il en veut un autre ; il a une piscine, mais il veut maintenant le 4x4 de son voisin etc. Bref, il veut tout.
Et d’ailleurs, pour être plus précis, lorsque le jaloux veut le 4x4 de son voisin, c’est la voiture particulière de son voisin qui l’intéresse : sa jalousie ne sera pas assouvie s’il en achète une dans le magasin : il veut celle que son voisin conduit ! Et puis, une fois qu’il l’obtient, il veut encore autre chose de chez son voisin et ça ne finit jamais.
Pourquoi ?
Parce que le jaloux vit dans un mensonge. Il croit qu’en obtenant tout ce qui appartient à son voisin (sa voiture, sa femme, sa maison etc.), il deviendra son voisin. Il croit qu’il pourra ainsi échanger sa vie contre celle de son voisin. Mais évidemment, ça ne marchera jamais et c’est pour cela que le jaloux est insatiable.
Alors si une personne, en voulant prendre tout ce qui appartient aux autres, cherche à tout prix à sortir de sa vie, comment se comporterait-elle vis-à-vis de ses parents ? Si elle est tellement déçue de sa propre vie, pourquoi honorerait-elle ses parents qui sont à l’origine de cette vie qui lui est détestable ? On honore justement nos parents car ils sont à la source de notre vie ! Le jaloux en arrivera normalement à détester ses parents !
Alors, quel serait notre principe n°5 ?
Principe n°5 : Toi, c’est toi, et c’est très bien comme ça !
Prenons un peu de recul sur ces cinq principes que nous avons énoncés. On voit bien une dynamique autour de ces principes. On part de « Ne détruis pas l’autre » et on arrive à « Ne te détruis pas toi-même ».
En effet, il y a une vraie progression au fur et à mesure des principes :
1) Reconnais l’existence de l’autre, ne détruis pas l’autre
2) Ne détruis pas tes relations privilégiées, ne les trompe pas
3) Ne viole pas les possessions, la propriété de l’autre
4) Dis la vérité sur l’autre : reconnais son identité
Les quatre premiers principes sont différents niveaux de respect de l’autre (lui-même, ses relations, ses possessions, son identité). Et si je respecte l’autre, si je respecte tous les autres car je suis convaincu qu’ils sont importants, qu’ils ont de la valeur, alors, par extension, je comprendrai que moi-aussi, j’ai de la valeur[1]. C’est cela le principe n°5 :
5) Respecte-toi, toi-même
Finalement, l’ensemble des dix commandements / cinq principes ne sont que des dérivés du principe de Hillel que nous avions évoqué plus haut : « דעלך סני – לחברך לא תעביד » - « Ce qui est haïssable à tes yeux, ne le fais pas à ton prochain ». C’est-à-dire : « Respecte ton prochain ».
Mais, nous étions-nous demandés : pourquoi Hillel n’a-t-il pas cité le verset mondialement connu (Vayikra 19:18) « וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ » - « Aime ton prochain comme toi-même » ? Pourquoi Hillel a-t-il pris une tournure compliquée, sous une forme négative ? Et puis, ne pas faire de mal à son prochain signifie-t-il pour autant qu’on l’aime ?!
Bien entendu, tout cela ne parle que d’amour. Car les dix commandements, s’ils sont respectés, mènent à l’amour. Mais Hillel nous met en garde, en quelques sortes, sur un amour qui ne serait pas basé sur le respect. Un tel amour n’en est pas un, en fait, ça n’est qu’une illusion d’amour qui ne mène qu’à la destruction de l’autre.
C’est comme cela qu’on arrive aux violences domestiques : comment est-il possible qu’un homme frappe sa femme et dise qu’il l’aime ? Tout simplement parce que son amour n’en est pas un ! Il l’aime dans le sens où il veut qu’elle soit sa possession, mais il ne la respecte pas… De même, une « mère poule » pourrait faire beaucoup de mal, psychologiquement, à son enfant par ce qu’elle croit être de l’amour. Mais si elle se mettait à la place de son enfant, si elle lui donnait le respect qu’il mérite, elle agirait probablement différemment, et cette fois, par amour véritable.
Je crois que c’est cela le message des dix commandements. C’est un message qui doit effectivement nous guider dans notre vie de tous les jours. Et c’est finalement cela le message de la Torah entière dont l’objectif est de construire des relations d’amour authentique entre les hommes et avec D.ieu. C’est ce message qui est résumé dans les dix commandements, eux-mêmes sont issus de cinq principes que Hillel a su magistralement résumer.
Et voilà ! Vous êtes prêts pour vivre l’amour ; l’amour non pas comme une source de destruction mais comme une source de bénédictions…
ב אָנֹכִי ה' אֱלֹקֶיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים: לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹקִים אֲחֵרִים, עַל-פָּנָי. |
2 (1) "Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. (2) "Tu n'auras point d'autre dieu que moi. |
ג לֹא-תַעֲשֶׂה לְךָ פֶסֶל, וְכָל-תְּמוּנָה, אֲשֶׁר בַּשָּׁמַיִם מִמַּעַל, וַאֲשֶׁר בָּאָרֶץ מִתָּחַת--וַאֲשֶׁר בַּמַּיִם, מִתַּחַת לָאָרֶץ. |
3 Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. |
ד לֹא-תִשְׁתַּחֲוֶה לָהֶם, וְלֹא תָעָבְדֵם: כִּי אָנֹכִי ה' אֱלֹקֶיךָ, אֵל קַנָּא--פֹּקֵד עֲוֹן אָבֹת עַל-בָּנִים עַל-שִׁלֵּשִׁים וְעַל-רִבֵּעִים, לְשֹׂנְאָי. |
4 Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième générations, pour ceux qui m'offensent; |
ה וְעֹשֶׂה חֶסֶד, לַאֲלָפִים--לְאֹהֲבַי, וּלְשֹׁמְרֵי מִצְוֹתָי. {ס} |
5 et qui étends ma bienveillance à la millième, pour ceux qui m'aiment et gardent mes commandements. |
ו לֹא תִשָּׂא אֶת-שֵׁם- ה' אֱלֹקֶיךָ, לַשָּׁוְא: כִּי לֹא יְנַקֶּה ה', אֵת אֲשֶׁר-יִשָּׂא אֶת-שְׁמוֹ לַשָּׁוְא. {פ} |
6 (3) "Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel ton Dieu à l'appui du mensonge; car l'Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge. |
ז זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ. |
7 (4)"Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier. |
ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ. |
8 Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires, |
ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַה' אֱלֹקֶיךָ: לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ. |
9 mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. |
י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה ה' אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ ה' אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת--וַיְקַדְּשֵׁהוּ. {ס} |
10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié. |
יא כַּבֵּד אֶת-אָבִיךָ, וְאֶת-אִמֶּךָ--לְמַעַן, יַאֲרִכוּן יָמֶיךָ, עַל הָאֲדָמָה, אֲשֶׁר- ה' אֱלֹקֶיךָ נֹתֵן לָךְ. {ס} |
11 (5)"Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l'Éternel ton Dieu t'accordera. |
יב לֹא תִרְצָח, {ס} לֹא תִנְאָף; {ס} לֹא תִגְנֹב, {ס} לֹא-תַעֲנֶה בְרֵעֲךָ עֵד שָׁקֶר. {ס} |
12 (6) "Ne commets point d'homicide. (7) "Ne commets point d'adultère. (8) "Ne commets point de larcin. (9) "Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage. |
יג לֹא תַחְמֹד, בֵּית רֵעֶךָ; {ס} לֹא-תַחְמֹד אֵשֶׁת רֵעֶךָ, וְעַבְדּוֹ וַאֲמָתוֹ וְשׁוֹרוֹ וַחֲמֹרוֹ, וְכֹל, אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ. {פ} |
13 (10)"Ne convoite pas la maison de ton prochain; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain." |
Traduit librement depuis:
http://jewishworldreview.com/jwidom/fohrman05.php3
http://jewishworldreview.com/jwidom/fohrman06.php3
http://jewishworldreview.com/jwidom/fohrman07.php3
http://www.jewishworldreview.com/jwisdom/fohrman.php3
[1] NdT. On pourrait peut-être faire le raisonnement dans l’autre sens : si j’ai conscience que j’ai de la valeur, alors par extension, je dois accepter que toute personne, même différente de moi, a de la valeur. Finalement il y aurait une sorte d’équivalence entre les quatre premiers principes et le cinquième. En fonction de ma personnalité (altruiste/égocentrique), je commencerais par travailler l’un ou l’autre principe…
Source: http://www.ravfohrman.fr/2012/05/la-structure-cachee-des-dix_09.html