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Blog de confession chrétienne évangélique traitant de sujets relatifs au salut, à Israel, la fin des temps,les prophéties bibliques, la sanctification, doctrine chrétienne

Les Dix Commandements furent-ils abolis ?

 

Ce qui s’oppose aux Dix Commandements utilise un certain nombre de passages bibliques pour tenter de justifier leur position. Nous ne pouvons que nous réjouir, lorsqu’interpellés sur la question des Dix Commandements, ils se sentent poussés à faire des recherches bibliques. Il est cependant dommage, que dans leur précipitation en recherche de réponse, ils adoptent un point de vue contemporain qui se développa tardivement dans les milieux évangéliques et protestants et qui gagna en popularité il y a de cela environ une centaine d’années. En effet, depuis les débuts de l’histoire du christianisme, les Dix Commandements ne furent jamais remis en question. Ce qui fut plutôt débattu, ce fut de savoir si le sabbat était le samedi ou le dimanche. Souvent, et c’est un point encourageant, ces individus reconnaissent une certaine autorité morale au Dix Commandements. Au fond, ils accepteraient volontiers les Dix Commandements, hormis le sabbat, qui est finalement le seul commandement de Dieu qui les dérange.

 

Puisque ils cherchent malgré tout à comprendre la volonté de Dieu et désirent comprendre ce qu’elle est pour leur vie, il est important de corriger certains avis préconçus et certaines incompréhensions que ils peuvent avoir d’un peu nombre de passages bibliques. En tant que disciples de Christ, il est important que nous saisissions donc l’opportunité qui nous est donnée en amorçant un dialogue nécessaire sur cette question importante. Dans les lignes qui suivent, nous aborderons ces quelques passages souvent incompris et utilisés pour justifier la non-obéissance aux Dix Commandements et au sabbat du septième jour.

 

Les Dix Commandements et la Livre de la Loi de Moïse

 

Il existe une erreur tragique qui consiste à confondre les Dix Commandements avec le Livre de la Loi de Moïse. En Exode 20:1-20, Dieu écrivit de Son propre doigt dans la pierre les Dix Commandements. Moïse déclare au verset 20 de ce même chapitre, « Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver, et afin que sa crainte soit devant vous, en sorte que vous ne péchiez point ». Il s’agit en cet instant d’un moment crucial, puisque l'intention de Dieu était de donner les Dix Commandements et rien d’autre. C’est ce que nous confirme Deutéronome 5:22, « L'Éternel prononça ces paroles[versets 6 à 21à toute votre assemblée, sur la montagne, du milieu du feu, de la nuée et de l'obscurité, d'une voix forte, ET IL N’Y AJOUTA RIEN; puis il les écrivit sur deux tables de pierre, qu'il me donna ». Comme vous le voyez, Dieu ne donna alors seulement que les Dix Commandements à Moïse. Mais qu'arriva-t-il donc ?  Pendant que Moïse recevait de Dieu les tables de pierre, les Israélites se plaignaient auprès d’Aaron, s’inquiétant de ce qu’il était advenu de Moïse. Ils demandèrent à Aaron : « Viens, fais-nous des dieux qui marchent devant nous » (Exode 32:1). En Exode 20:19-20, ils déclarèrent à Moïse qu'ils écouteraient : « Et ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions. Et Moïse dit au peuple: Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver, et afin que sa crainte soit devant vous, en sorte que vous ne péchiez point ». Avant même que Moïse ne soit revenu de sa rencontre avec Dieu, les Israélites réclamaient « des dieux qui marchent devant nous » en violation directe avec le premier commandement qu’ils avaient acceptés d’ « écouter ». Nous lisons enExode 32:7-10 que Dieu s’est adressé à Moïse exprimant Sa volonté de détruire Israël. « Alors l'Éternel dit à Moïse: Va, descends, car ton peuple, que tu as fait monter du pays d'Égypte, s'est corrompu; Ils se sont bientôt détournés de la voie que JE LEUR AVAIS PRESCRITE; ils se sont fait un veau de fonte, se sont prosternés devant lui, lui ont sacrifié, et ont dit: Voici tes dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte ». Nous savons que Moïse est intervenu auprès de Dieu pour le peuple, et Dieu changea d’avis (Exode 32:14).  Suite à ces transgressions, Dieu commanda à Moïse d’écrire un certain nombre de directives de nature cérémonielle et législative qui furent écrites de la main de Moïse. « Et il arriva que quand Moïse eut achevé d'écrire les paroles de cette Loi dans un livre, sans qu'il en manquât rien; Il commanda aux Lévites qui portaient l'Arche de l'alliance de l'Eternel, en disant: Prenez ce livre de la Loi, et mettez-le à côté de l'Arche de l'alliance de l'Eternel votre Dieu, et il sera là pour témoin contre toi » (Deutéronome 31:24-26). Le Livre de la Loi de Moïse fut ajoutée « à cause des transgressions » et « par l’entremise d'un médiateur » (Moïse, qui de sa propre main a écrit ce livre) (Galates 3:19). Le caractère secondaire du Livre de la Loi de Moïse est mis en évidence par le fait que ce livre fut mis sur le côté de l’Arche de l’Alliance, alors que les tables de la Loi contenant les Dix Commandements écrits du doigt  de Dieu furent mis dans l’Arche de l’Alliance (lire Exode 40:20 etHébreux 9:4). C’est une erreur tragique de confondre les Dix Commandements et le Livre de la Loi de Moïse, parce que cela rend incompréhensible un grand nombre de vérités bibliques.

 

Concernant les Dix Commandements, Jacques l’affirme lui-même : « Car, quiconque aura observé toute la loi, s'il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit: Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu tues, tu es transgresseur de la loi » (Jacques 2:10-11). Jacques nous encourage donc a obéir aux Dix Commandements, affirmant que briser ne serait-ce qu’un seul de ses Dix Commandements (par exemple, « tu ne commettras point d’adultère ») reviens à être coupable d’avoir désobéi à l’ensemble de cette Loi écrite de la main de Dieu.

 

Les Dix Commandements sont donc toujours valides. Lorsque Paul écrit le lettre aux Galates, il s’inquiète de la volonté de certains d’imposer aux Gentils la conversion rituelle au judaïsme telle qu’elle est définie dans la Livre de la Loi de Moïse. Le Gentil qui voudrait se faire circoncire se soumettrait alors au Livre de la Loi de Moïse et devrait obéir aux préceptes contenus dans ce Livre. La circoncision est toujours la manière dont l’on se convertit au judaïsme aujourd’hui. Pourtant, pour être disciples de Christ, les Gentils n’ont nul besoin de devenir Juifs. C’est ce qu’affirme Paul dans sa lettre aux Romains. « Ce bonheur donc, n'est-il que pour les circoncis? Ou est-il aussi pour les incirconcis? car nous disons que la foi d'Abraham lui fut imputée à justice. Mais quand lui a-t-elle été imputée? Est-ce lorsqu'il a été circoncis, ou lorsqu'il ne l'était pas? Ce n'a point été après la circoncision, mais avant.  Et il reçut le signe de la circoncision, comme un sceau de la justice de la foi qu'il avait eue, étant incirconcis; afin d'être le père de tous ceux qui croient quoique incirconcis; et que la justice leur fût aussi imputée; Et afin d'être aussi le père des circoncis, savoir, de ceux qui ne sont point seulement circoncis, mais encore qui suivent les traces de la foi, que notre père Abraham a eue avant d'être circoncis » (Romains 4:9-12). Ainsi, les enfants d’Abraham par la chair, les Juifs, et les enfants d’Abraham par la foi, les Gentils, ont tout autant droit au salut les uns que les autres. La conversion au judaïsme par la circoncision et l’obéissance au Livre de la Loi de Moïse ne sont pas nécessaires. Quant à eux, les Dix Commandements le sont toujours comme nous l’apprend Jacques 2:10-11.

 

Matthieu 5:17, la Loi fut-elle abolie ?

 

En Matthieu 5:17, le Messie a en effet bien dit : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » Toute incompréhension de ce passage découle tout d’abord d’une incompréhension malheureusement fréquente de l’expression « la loi et les prophètes ». Du temps de Jésus, la Loi et les Prophètes désignait pour les Juifs l’ensemble des Écritures hébraïques comprenant la Loi (ou Torah) et les Prophètes (ou Nevi'im). Ainsi, la Torah (ou Loi) désigne les cinq premiers livres de la Bible : la Genèse (Berēshīṯ: Commencement), l'Exode (Shemōṯ: Noms), le Lévitique (Wayyiqrā': Et il appela), les Nombres (Bamiḏbar: Dans le désert), le Deutéronome (Deḇārīm': Choses). En conséquence, lorsque Jésus utilise le terme de Loi dans ce contexte, il ne parle pas des commandements qui furent données à Sinaï, mais de l’ensemble de ce qui est contenu dans les cinq premiers livres ou Torah. Il est important de comprendre cela, puisque Jésus affirme tout simplement qu’il est venu accomplir les promesses messianiques contenus dans la Torah et les Prophètes, et rien de plus.

 

Colossiens 2, commandements de Dieu et traditions humaines.

 

Qu’en est-il de Colossiens 2:16-17, ce passage qui provoque bien plus de controverses et d'incompréhension qu'il ne le devrait ? Voici ce qui y affirme Paul au verset 16 : « Que personne donc ne vous condamne au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'un jour de fête, ou de nouvelle lune, ou de sabbats ». Le verbe « condamner » est traduit du verbe grec krino, qui signifie décréter, juger, régenter, gouverner ou prononcer un jugement. La version Darby offre la traduction suivante: « Que personne donc ne vous juge ». Le verset 18 commence ainsi: « Que personne ne vous ravisse le prix ». Avant que nous n’identifiions la question et le problème que l'on retrouve aux versets 16 et 17, prenez d'abord note des versets 20 et 21. Ces deux derniers nous aiderons en effet à clarifier les versets qui nous concernent. Aux versets 20 et 21, les Colossiens sont mis en garde contre des réglementations leur imposant de ne pas manger, de ne pas goûter et ne pas toucher. Ces réglementations sont en effet des préceptes humains ayant une « apparence de sagesse » en termes de pratiques ascétiques (« humilité » et « austérité du corps »), mais qui en réalité « n'ont aucune valeur pour l'insolence de la chair » (verset 23, Bible de Jérusalem). Ces réglementations, par lesquels Paul recommande les Colossiens de laisser nul ne les juger, ne trouvent pas leur origine dans les commandements de Dieu tels qu'ils sont énoncés dans les Écritures. En effet, il n’est nulle part commandé que nous ne pratiquions le « culte des anges » (verset 18) dans les Écritures. Ces réglementations représentent plutôt une distorsion humaine des commandements divins, certainement le résultat d'un mélange de judaïsme et d’éléments propre aux développements gnostiques du premier siècle. Ainsi donc, au verset 16, Paul s’intéresse aux pratiques ascétiques d'inspiration gnostique. En effet, les fidèles en Christ ne devraient pas permettre qu’on leur dicte des règles mesquines non bibliques concernant leur façon de s'alimenter et d'adorer Dieu. Les pratiques ascétiques, telles qu'elles étaient pratiquées par les Esséniens (un mouvement à l’intérieur du judaïsme qui existait du temps des apôtres), sont celles auxquelles s’intéresse Paul. Il s’agissait de pratiques de renoncement à soi, comme l'abstinence d'aliments et de boissons en certains jours, lors de jours de fête du calendrier hébreux, lors de nouvelles lunes, ou encore lors de sabbats hebdomadaires. Sur la base de la plénitude du Christ ayant effacé l'acte rapportant les péchés des croyants (« cédule de notre dette », verset 14. Bible de Jérusalem), Paul affirme que les croyants en Christ ne devraient pas se soumettre aux condamnations de ceux voulant les obliger à des pratiques ascétiques concernant le manger ou le boire, ou de rites inventés en lien avec l'observance rituel de fêtes, de nouvelles lunes ou de sabbats hebdomadaires. Paul ne dénonce pas la pratique des fêtes, des nouvelles lunes ou des sabbats hebdomadaires dans ce passage. Ce n’est pas son propos. Ce qu’il dénonce, c’est la manière dont certains cherchent à imposer que ces jours soient observés.

 

Qu'en est-il maintenant du verset 17? Ne s'agit-il pas d'une affirmation invalidant la pratique de tous ces jours quel qu’ils soient, puisqu'il est écrit qu’ils étaient « l'ombre des choses qui devaient venir » ?  Il s'agit d'une bonne remarque. Nous devons en effet comprendre de quoi parle le verset 17. « L’ombre des choses qui devaient venir » est en contraste absolu avec le « corps » ou « réalité » qui se trouve en Christ. Le mot grec traduit ici par « ombre » est skia, qui est l'opposé de « corps » (soma en grec). L'ombre désigne une « silhouette sombre, plus ou moins déformée, que projette sur une surface un corps qui intercepte la lumière » (Larousse).  Les pratiques ascétiques de renoncement à soi que certains tentaient d'imposer aux Colossiens afin d’être justifié aux yeux de Dieu, ne pouvaient se comparer à la réalité se trouvant en Christ. Ces pratiques ne pouvaient être au mieux qu'une ombre ou qu’une silhouette de la réalité de la vie en Christ. En conséquence, la PRATIQUE superstitieuse de ces règlementations (renoncement à soi, etc.) ne pouvait pas rapprocher les Colossiens de Dieu. Paul affirme que ces pratiques ne sont d'aucune valeur pour ce qui est du salut ou du mérite. La réalité est que le salut s'obtient au travers du Christ; l'observance de rites humains quelconques ne peut donc nous rapprocher davantage de Dieu. Le sens de ces jours ne se révèle que par la reconnaissance du Christ comme seule voie d'accès à une vie juste. Paul critique toutes pratiques pour lesquels les œuvres seraient une manière d'être justifié. La justification s’obtient seulement par la foi en Christ. Il s’agit de l'un des grands principes de l'Évangile.

 

Comment cette interprétation de Colossiens 2:16-17 affecte-t-elle notre pratique du sabbat aujourd'hui? Lorsque nous comprenons que Paul adresse le problème de perversions gnostiques de l'Evangile en lien avec des jours réservés au « culte des anges » (verset 18), nous constatons que la question de savoir si les chrétiens devraient ou non garder le sabbat n'est même pas discuté dans ce passage. Le problème n'est pas de savoir si ces jours devraient ou non être observés, mais plutôt la façon et la raison pour lesquels ses jours étaient observés. La validité de l'observance du sabbat se décide à partir d'autres textes. Colossiens 2:16 n'est pas en lui-même un facteur déterminant. La condamnation par Paul d'opinions hérétiques concernant le sabbat, n'est pas une condamnation en soit de l’observance du sabbat, pas plus que la condamnation d'opinions hérétiques concernant le manger et le boire ne condamne tous les aliments, toutes les boissons ou ne condamne la pratique du jeûne en général. C'est seulement lorsque l'observance du sabbat est lié à des règlementations humaines en termes d'ascétisme, de culte des anges, de justification par les œuvres, ou de distorsion du judaïsme qu'elle devient inacceptable.

 

Colossiens 2:13-14, qu’accrocha Christ à la croix ?

 

Concernant, Colossiens 2:13-14, de quoi Paul parle-t-il ? « Et lorsque vous étiez morts dans vos offenses, et dans le prépuce de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, vous ayant gratuitement pardonné toutes vos offenses. En ayant effacé l'obligation [qui était] contre nous, laquelle consistait en des ordonnances, et nous était contraire, et laquelle il a entièrement abolie, l'ayant attachée à la croix » (version Martin 1744). Ce qui fut attaché à la croix, ce ne sont pas les commandements de Dieu en tant que telle. Ce qui fut attaché à la croix, ce fut la punition ou condamnation de mort associée à la désobéissance aux commandements de Dieu. Le verset 13 l’affirme clairement « vous étiez morts dans vos offenses. » Jésus, par son sacrifice rédempteur, n’a pas aboli la Loi, mais il a effacé la pénalité de mort associé à la désobéissance aux commandements de Dieu. C’est exactement ce qu’affirme Paul en Galates 4:4-5. Ce texte n’affirme en rien l’abolition de certains commandements de Dieu. Il affirme plutôt que nous avons été racheté de la condamnation associée à la désobéissance, c’est-à-dire associé au péché.

 

Romains 7:6-7, sauvés au travers de Jésus Christ

 

L’usage de Romains 7:6-7 pour affirmer que les Dix Commandements furent abolis avec les lois sacrificielles associés au Livre de la Loi Moïse est lui aussi problématique. Ce passage doit être compris dans le contexte intégral du livre aux Romains. Que nous dit Paul dans ce passage ? « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point » (Romains 7:6-7, version Martin 1744). C’est de la condamnation de mort associé à la désobéissance à cette loi dont nous avons été dégagé. Tant que les Juifs ont essayé de garder la loi selon la chair (verset 5) en essayant de se justifier par leurs œuvres, ils ont échoué. Obéir aux Dix Commandements en tant que tel, ce n’est pas cela qui sauve. Ce qui sauve, c’est de reconnaître notre caractère de pécheurs et la nécessité du sacrifice de Christ pour notre salut. « Mais Dieu fait éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils; à plus forte raison, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie? 11 Non seulement cela; mais nous nous glorifions même en Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel nous avons maintenant obtenu la réconciliation » (Romains 5:8-11). Ainsi, les Dix Commandements nous permettent de connaître le péché (Romains 7:7), mais ne nous sauve pas du péché. Seul Jésus Christ peut nous sauver. Cela nous autorise-t-il à rejeter et à désobéir aux Dix Commandements ? Bien sûr que non ! Paul l’affirme clairement lorsqu’il écrit : « Que dirons-nous donc? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Nullement! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui? » Le fait que nous soyons sauvé par Jésus Christ et que celui-ci nous délivre de la condamnation à mort associé à la désobéissance et au péché ne nous autorise pas à désobéir aux Dix Commandements. Au contraire, cela devrait nous encourager à les garder avec un cœur renouvelé puisque « Ainsi la loi [Dix Commandements] est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » (Romains 7:12).

 

Romains 14:5, le jour du sabbat est le septième jour

 

Enfin, et pour finir, Romains 14:5 est lui aussi trop souvent utilisé hors contexte pour tenter d’affirmer que tous les jours se valent en ce qui concerne le sabbat du septième jour. Aux versets 1 à 4, Paul aborde la question du végétarisme, ensuite nous lisons  « Celui-ci estime un jour supérieur à un autre; celui-là estime tous les jours égaux; que chacun soit pleinement persuadé en son esprit. Celui qui observe les jours, les observe, à cause du Seigneur; et de même celui qui ne les observe pas, ne les observe pas, à cause du Seigneur; celui qui mange de tout, mange, à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu; et celui qui ne mange pas de tout, ne mange pas à cause du Seigneur, et il en rend aussi grâces à Dieu » (Romains 14:5). Paul ne parle pas ici de l’abolition de certains commandements de Dieu, mais parle ici de pratiques et d’enseignements humains. En effet, Dieu nous demande-t-il de pratiquer le végétarisme ? Bien sûr que non. Ce sont des hommes qui imposent cette restriction alimentaire, et non pas Dieu. Ces mêmes être humains ont des enseignements singuliers concernant certains jours particuliers. Cela n’a rien à voir avec les commandements de Dieu et donc rien à voir avec le sabbat. Paul conseille à l’Église de ne pas porter de jugement de valeurs les uns sur les autres sur des aspects qui sont sujet à débat, mais plutôt d’accepter les nouveaux convertis « faibles dans la foi » (Romains 14:1). Ainsi, il est possible que certains Gentils nouvellement convertis aient préféré être végétariens plutôt que de manger des viandes qui auraient pu avoir été sacrifiés à des idoles (lire 1 Corinthiens 8). En effet, la majorité des viandes vendues chez les Gentils avaient été préalablement offertes aux idoles dans les temples païens. Le même genre de principe s’applique aux jours mentionnés en Romains 14:5-6. Du temps de Paul, certains Juifs pratiquaient des jours de jeûnes rituels. « Le pharisien se tenant debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ni aussi comme ce péager; Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède » (Luc 18:11-12). Lire également Zacharie 7:4-7. Ce genre de jeûnes est une tradition humaine et non pas un commandement de Dieu. Certains auraient ainsi voulu imposer ces traditions aux autres disciples de Christ, qu’ils soient ou non nouvellement convertis. Cela était cause de division dans l’Église et n’a comme vous le voyez rien à voir avec le sabbat. « Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu'il avait faite; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu'en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l'accomplissement de laquelle Dieu avait créé » (Genèse 2:2-3). Le sabbat du septième jour n’est pas un jour comme n’importe quel autre. Il fut sanctifié à la Création par Dieu, bien avant que notre Père céleste n’ait même gravé les Dix Commandements de son doigt dans la pierre, et bien avant que Moïse n’ait écrit le Livre de la Loi. Nul jour ne fut sanctifié de cette manière par Dieu, et nul jour ne peut donc lui être équivalent.

 

Conclusion

 

La question des Dix Commandements est un point de doctrine extrêmement important. En effet, les saints sont « ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus » (Apocalypse 14:12). Les Écritures affirment encore : « Heureux ceux qui observent ses commandements, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville! » (Apocalypse 22:14). Soyons donc certain de bien comprendre ce que les Écritures ont à nous dire sur ce sujet. Nombreux sont ceux qui oublient le contexte dans lequel certains livres de Bible et certains versets des Écritures furent écrits. Il est cependant important de comprendre les vérités bibliques telles qu’elles sont contenues dans la Bible indépendamment de toutes traditions humaines. Que notre Père éternel vous bénisse richement et vous guide par son Esprit Saint alors que vous étudiez la Bible et ce sujet en particulier.

 

Source: http://www.sabbathreformation.com/article-les-dix-commandements-et-donc-le-sabbat-furent-ils-abolis-115813010.html

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