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Le chabbat ou shabbat (hébreu : שבת -abstention) ou shabbes en yiddish est le jour de repos assigné au septième jour — le chiffre 7 se dit cheva en hébreu — de la semaine juive, qui commence le dimanche.
Il est observé, du vendredi avant le coucher du soleil au samedi après la sortie des étoiles, par beaucoup de juifs, indépendamment de leur degré de pratique. Il existe des tableaux (lou'hot) des heures dites distribuées dans la plupart des communautés.
« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. » --Ex. 20:8-11 »
Le shabbat est également jour chômé officiel en Israël, et outre les magasins, les transports publics ne fonctionnent pas.
Le mot a donné « sabbat » en français, « sabbath » en anglais, « sabt » (السبت) en arabe, « chabat » (Շաբաթ) en arménien, « sábado » en espagnol, et « ŝabato » en espéranto.
De façon plus indirecte, « samedi » en est dérivé à partir de « sambe-di » en vieux français, ainsi que « Samstag », « samedi » en allemand, à travers le gothique, sambaz-tac puis samez-tac.
Le concept d'« année sabbatique » y est également associé, bien que le concept dérive aussi du concept juif de l'année de jachère chemitta.
La racine bilitère[1] de shabbat est shev (שב), d'où lashevet (לשבת), s'asseoir. Shabbat, bien que couramment rendu par « repos », signifie « abstention (du travail) », « cessation », qui comporte une nuance de repos, mais pas nécessairement, comme dans shevita, qui signifie « (faire la) grève » -- c'est une abstention active et voulue. En revanche, il n'y a pas de rapport (immédiat) entre shabbat (שָׁבַת) et cheva (שְּבַע).
Yom chabbat ne signifie donc pas « le septième jour », qui se dit yom hachevii (יוֹם הַשְּׁבִיעִי), mais « le jour d'abstention », même s'il tombe le septième jour de chaque semaine.
Ceci répond par ailleurs à la question théologique pourquoi Dieu, pourtant considéré comme omnipotent, se serait reposé. Selon la religion, l'abstention des activités quotidiennes humaines est pour l'homme l'occasion de se reposer, et de régénérer son âme.
Le chabbat trouve son origine dans la création du monde, début du livre référence du judaïsme.
Toile de François Foucras : La création du monde.
http://www.foucras-art.com/
L'observance du shabbat est mentionnée en de nombreuses occurrences dans la Torah, les plus notables étant Exode 20:8-11 et Deutéronome 5:12-15.
Le Shabbat est présenté ici comme un trait d'union entre l'humain et le divin, créature et Créateur, marquant les deux rythmes, les synchronisant, chacun à son échelle. « Soyez saints comme je suis Saint »
Le shabbat n'est pas seulement le tribut à « Dieu le créateur » (Elohim), il est aussi celui à « Dieu le Sauveur » (YHWH), qui exige l'abolition des barrières non seulement professionnelles mais aussi sociales en ce jour. Toutefois, ainsi que le rappelle le Shema Israël, YHWH est Elohim, il est unique.
Il existe d'autres occurrences importantes à Ex. 31:12-37,Ex. 35:2-3,Lev. 19:3,Lev. 19:30,Lev. 23:3, et Nu. 28:9-10.
D'autres citations directes dans le Tanakh incluent Is. 56:4-6, Ezéchiel (ch. 20, 22, 23) et Neh. 9:14, sans compter les nombreuses allusions et citations dont le shabbat n'est pas le sujet central.
Le shabbat est le principe fondamental du judaïsme.Observer le shabbat, cesser tout travail à l’approche de la nuit de vendredi soir, c’est faire publiquement la profession de foi que Dieu a créé l’Univers en partant de rien, que Son Esprit domine la matière, qu’Il Est le Maître de notre force de travail, de notre vie.
- Source : Choulhan Aroukh abrégé du Grand Rabbin Ernest Weill, cité par Joseph-Elie Charbit, in Siddour Pata’h Eliyahou
Le Tanakh et le Siddour (livre de prières juives) décrivent trois rôles au chabbat :
Bien que la plupart des autres cultures et religions ne considèrent pas le shabbat comme un jour saint (exception faite des Sabbatarianistes), le judaïsme lui accorde au contraire un statut prééminent, quasiment inégalé, au sein des célébrations religieuses :
Le shabbat est un jour de célébration autant que de prière. Trois repas meilleurs que l'ordinaire, les shalosh seoudot, sont offerts à la fin de chaque office :
Melave Malka représente le dernier repas à la sortie de shabbat destiné à retarder le départ de ce jour saint: seuls les plus pratiquants ajoutent ce dernier repas. L'affluence des fidèles est également plus importante à shabbat qu'en semaine (même si elle n'égale pas Yom Kippour). Elle est pour certains le seul jour de pratique religieuse, un peu comme la messe dominicale chez les chrétiens.
Le shabbat étant un jour de fête et de réjouissance, tout jeûne est interdit. Tout autre jeûne que celui de Yom Kippour (qui n'est pas un jour de deuil malgré les signes extérieurs de mortification) tombant un shabbat doit être reporté au jeudi précédent, en règle générale. De même, les endeuillés en période de chiv'ah doivent se conduire « normalement » à shabbat, sans exprimer ouvertement les signes extérieurs de deuil (comme la Qeri'ah). Ils restent toutefois astreints au deuil en privé, ne se lavant pas et se réfrénant de toute activité joyeuse ou sexuelle.
Les rabbins interprètent Shamor vezakhor (Garde et souviens-toi) par une série de prohibitions d'activités (shamor) et d'activités spécifiques à ce jour (zakhor)., chamor et zakhor étant symbolisées par l'allumage de deux bougies avant l'entrée du shabbat (pas plus tard que 18 minutes avant l'heure prévue de coucher de soleil). Il s'agit d'une mitzvah spécifiquement réservée aux femmes (l'épouse ou la mère). Si l'épouse ne peut allumer les lumières (certaines utilisent de l'huile et non des bougies), c'est à l'homme de les allumer. De même, un homme vivant seul a le même devoir d'allumer ces lumières.
Bien que la plupart des lois chabbatiques soient restrictives (cf. infra), le Talmud enseigne que le quatrième des Dix commandements contient les allusions aux prescriptions positives du shabbat, à savoir :
l
La loi juive interdit toute forme de melakha (au pluriel melakhot) à shabbat.
Cette occurrence, qu'on traduit généralement par « travail » ne correspond ni à la définition usuelle, ni à la définition physique du travail. Elle provient de Gen. 2:2-3
Gen 2:2: וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה
Vayichbot bayom hachevyi mikol-melakhto acher assa
(Et Il S'abstint au septième jour de toute sa 'melakha' qu'Il avait faite)
Gen 2:3 : כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת
Ki bo Shabbat mikol melakhto asher bara Elokim la'assot
(car en ce jour Il S'abstint de toute la 'melakha' qu'Elohim avait créée pour la faire)
Les Sages ont enseigné qu'il y a trois degrés de création :
Sur la base de juxtapositions de passages bibliques correspondants, ils ont interdit toutes les activités qui avaient été nécessaires à la construction du Tabernacle, en d'autres termes, les activités « de finition », ou qui, selon une autre interprétation, permettent d'exercer un contrôle sur l'environnement.
Selon la Michna chabbat 7:2, ces activités sont :
Chaque melakha entraîne des prohibitions dérivées. Par exemple, « produire un feu » s'étend à toute forme de courant ; « découdre » entraîne « déchirer », etc. En conséquence, la plupart des activités quotidiennes sont interdites.
Réaliser une toledah (engendrement, c'est-à-dire activité directement dérivée) fait encourir une peine aussi sévère que l'accomplissement d'une melakha. Des activités plus indirectement dérivées, instituées par les Sages sous le nom de chevout, sont passibles de peines plus légères.
Par ailleurs,les melakhot ne sont pas tant des activités que des « catégories d'activités ». Par exemple, le « tri » pour « séparer grains et déchets », qui devrait se rapporter aux travaux des champs, est à comprendre au sens talmudique, c'est-à-dire « séparation entre comestible et incomestible » : filtrer l'eau pour la rendre potable, ôter le noyau des pêches, les arêtes des poissons, etc. Le gefilte fisch, la traditionnelle « carpe farcie » a été inventée par les Ashkénazes pour pallier cette situation.
Autre exemple, utiliser un interrupteur tombe sous l'activité de « construire » ou « démolir » (le mot hébreu pour définir cela peut être interprété comme « détruire en vue de reconstruire »). La solution classique est l'emploi de minuteries pré-réglées, encore que celle-ci ne fait pas l'unanimité parmi les Posqim.
En clair, le Talmud interdit pratiquement toute activité de travail et recense trente-neuf activités prohibées qui sont adaptées au monde moderne par les Sages (cuisiner, saler les aliments, écrire, éteindre un feu, transporter un objet hors la ville, utiliser l'électricité -- si une lumière est allumée, on ne l'éteint pas, etc.)
Dans toute situation où sa vie est en danger (pikoua'h nefech), un Juif a le devoir de transgresser toute règle religieuse pouvant compromettre le sauvetage de cette vie. Bien que non réservée au shabbat, cette règle fut instituée après la mort de Hassidim qui avaient refusé de se défendre un shabbat lors de la révolte des Maccabées.
Les règles de chevout peuvent être transgressées dans des situations moindres (ex : un patient grippé).
Il importe de préciser qu'il ne s'agit pas d'une entorse aux règles tolérée, mais d'un devoir humain et religieux.
D'autres principes légaux déterminent avec exactitude quelle activité constitue une profanation du chabbat.
Si les franges orthodoxes et « traditionalistes » du judaïsme adhèrent à ces prohibitions de façon littérale, les mouvements progressistes pensent que, s'il faut étudier ces prohibitions, comme part de la Loi juive, c'est en dernier ressort à chacun de choisir lesquelles suivre, ou s'il faut les suivre. Ils tolèrent par exemple l'écriture à des fins de loisir, puisque ça contribue à l'Oneg chabbat.
Lorsqu'un besoin humain ou médical se présente, sans être une situation d'urgence, il est possible de réaliser des actes interdits à première vue en modifiant la technologie qui les réalise de façon à ne pas enfreindre la loi :
Bien que dialectiquement et techniquement irréprochables, ces artifices ne sont pas toujours dans l'« esprit du jour », et beaucoup d'autorités rabbiniques tendent à les restreindre aux personnes faibles ou malades, ou aux situations pratiques (comme les clés)…
Les activités suivantes sont au contraire encouragées à shabbat :
Source: http://deborahetfrance.over-blog.com/pages/etude-approfondie-et-sens-differents-2783287.html
En guise de conclusion, je vous propose cette vidéo qui nous éclaire sur le sens des pratiques interdites, le jour du Shabbat.
Shabbat Shalom...