Blog de confession chrétienne évangélique traitant de sujets relatifs au salut, à Israel, la fin des temps,les prophéties bibliques, la sanctification, doctrine chrétienne
Il est un constat indéniable : des siècles d’apostasie ont installé une grande confusion parmi les chrétiens au sujet non seulement de leur identité mais aussi au sujet de la mise en pratique des Écritures. Effectivement, encore nombreux sont ceux qui tiennent un discours qui révèle cette confusion :
« Tel ou tel commandement est destiné uniquement aux juifs, à Israël, mais ne sont pas pour les chrétiens. La loi juive n’est pas pour l’Eglise. Nous sommes sous une loi nouvelle, la loi de Christ et non la loi de de l’ancienne alliance qui est caduque, etc ».
En vérité, ce discours n’a absolument aucune assise sérieuse dans les Écritures et dénote une mauvaise compréhension de ce qu’est la Loi de Moïse, appelé aussi la Loi de l’Eternel ou encore Torah. La Torah (Saine Doctrine, voies de Dieu) est tout simplement destinée à tous ceux qui se sont convertis et qui se réclament de Dieu. La Torah contient l’instruction et l’enseignement de Dieu pour ses enfants : elle est source de bénédiction et grandement utile pour la sanctification.
Prenons un simple exemple controversé : le shabbat qui est le 4ème commandement donné par Dieu pour ses enfants : doit-il être observé par les convertis à Dieu ou alors, certains croyants pourraient-ils le déclarer aboli pour eux-même sous prétexte qu’ils sont sous une nouvelle alliance ?
Osons une affirmation : si le shabbat est uniquement destiné pour Israël et non pour l’Eglise, cela signifierait que les chrétiens ne sont en vérité pas les enfants de Dieu. Ils ne formeraient alors rien d’autre qu’une religion humaine au même titre que l’hindouisme, le bouddhisme.
Effectivement, l’Écriture est sans ambiguïté lorsqu’elle définie ceux qui sont au bénéfices de la nouvelle alliance. Dieu et non un homme, décrit clairement AVEC QUI la nouvelle alliance est faite :
« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, Où je ferai AVEC LA MAISON D’ISRAËL ET LA MAISON DE JUDA UNE ALLIANCE NOUVELLE (…) voici L’ALLIANCE que je ferai avec la MAISON D’ISRAËL : Je mettrai ma TORAH (loi) au dedans d’eux » (Jérémie 31.31-33)
Avoir la Torah dans son cœur ce n’est pas abolir le moindre commandement mais c’est mettre en pratique le cœur de la Torah (justice, bonté, miséricorde) et observer le reste des commandement avec foi, amour et fidélité, par l’assistance de l’Esprit Saint de Dieu qui nous aide et nous enseigne. Cela se fait progressivement, au fur et à mesure que le croyant grandit dans la compréhension des Écritures au travers de la lecture et de l’étude des Écritures via des enseignements solides dispensés par les sages d’Israël et par la mise en pratique des commandements. C’est ainsi que la Torah se grave dans nos coeurs.
Si donc par le sang de la nouvelle alliance qui est le sang du Messie versé pour le pardon des péchés, nous ne sommes plus des gens du dehors mais que nous sommes véritablement intégrés dans la nouvelle alliance, nous devenons alors une partie d’Israël. Ephésiens 2:19 nous le rappelle avec clarté :
« Ainsi donc, VOUS N’ETES PLUS DES ÉTRANGERS, NI DES GENS DU DEHORS »
C’est aussi ce que Paul dit clairement en Romains 11 : En Yéshoua, les croyants des nations sont entés/greffés PARMI les branches de l’olivier Franc : ils deviennent, avec Israël, cohéritiers des promesses de Dieu, participant à la bénédiction d’Abraham, d’Isaac et de Jacob au travers de Yéshoua.
Il est important d’insister car certains comprennent mal cette réalité importante : il ne s’agit pas d’un vol d’identité comme dans la théologie du remplacement. Pour rappel, la Théologie du remplacement ou de la substitution déclare que l’Eglise chrétienne remplace Israël, ce qui est un criminel mensonge qui, aujourd’hui, est heureusement de plus en plus abandonné et dénoncé.
Lors du processus de conversion au Dieu d’Israël, il s’opère dans le cœur une transformation impactant l’identité de chaque païen repenti de ses péchés et réellement converti au Dieu d’Israël par la foi en Yéshoua : il naît de nouveau, devient enfant de Dieu et il est ainsi intégré à l’assemblée d’Israël qui est le peuple de Dieu. Ainsi, comme le dit très clairement Paul en plusieurs endroits, le nouveau converti issue des nations, par son adoption, devrait se réjouir d’être au bénéfice des merveilleuses promesses de Dieu et faire preuve d’une grande humilité envers ses frères aînés à qui les oracles de Dieu ont été confiés et de qui provient le Messie comme il est écrit : « Les Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Messie, qui est au-dessus de toutes choses » (Romains 9.4-5).
Toute arrogance envers les juifs et leur héritage magnifique et tout mépris envers le peuple d’Israël est à proscrire : la gratitude et l’humilité est de rigueur avec cet ardent amour pour le peuple que Dieu s’est choisi depuis des millénaires et sur lequel, dans sa grâce immense, les croyants issus des nations sont entés par la foi dans le Messie d’Israël, lui qui, par l’Esprit qu’il répand sur ceux qui croient en son nom, a transformé nos cœurs en nous amenant à la Téchouva (repentance, retour à Dieu) comme il est dit par la bouche du prophète Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes. » (Joël 2.28)
Par la foi dans le Messie d’Israël Yéshoua, juifs et non juifs sont participants à la sève de l’olivier franc comme l’avait compris Kefa (Pierre), lorsqu’il dit au sujet des païens qui se convertissent : « Dieu n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurs par la foi. » (Actes 15:9)
Ainsi, lorsque la parole dit en Galates 3.28 qu’il n’y a ni juif, ni grec, attention à l’interprétation que l’on en fait ! Effectivement, le même verset dit aussi qu’il n’y ni homme ni femme ! Est-ce que cela signifie pour autant qu’il n’y plus d’hommes et de femmes ? Evidemment non ! Cela veut seulement dire que Dieu, dans l’oeuvre du salut déployée et révélée en Yéshoua, ne fait pas de distinction entre juif de chair et non juif de chair : chaque homme peut désormais rentrer dans une relation intime avec le Père au travers de cette « route nouvelle et vivante que Yéshoua a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair. » (Hébreux 10.20).
Effectivement, par la foi dans le Messie d’Israël Yéshoua, nous devenons tous unis dans un même corps dont la tête est Yéshoua. Et c’est grâce à la repentance et à la foi, que nous avons la possibilité, aidé par l’Esprit de Dieu, de suivre les voies droites du Dieu vivant, c’est à dire Sa Torah. Les pécheurs non repentis ne peuvent suivre les voies de Dieu comme il est dit : « Car les voies de l’Eternel sont droites; Les justes y marcheront, Mais les rebelles y tomberont. » (Osée 14.9) et encore : « la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, et elle ne le peut même pas. » (Romains 8.7)
Ainsi, ceux qui mettent une barrière entre les juifs et ceux des nations qui croient en Yéshoua, sont dans une grave erreur et rebâtissent un mur d’inimitié que Yéshoua est justement venu renverser ! La Bible nous le montre avec clarté : Ruth la moabite, comme beaucoup d’autres, n’était pas juive de chair, c’était une païenne moabite mais, par sa foi, elle fut greffée sur Israël, elle est donc devenue pleinement israélite et c’est effectivement ce qu’elle est devenue, bien qu’elle fut au départ étrangère à l’alliance et aux promesses de Dieu, étant quelqu’un du dehors (moabites).
Donc, si nous sommes enfant de Dieu en Esprit et en Vérité, repenti et né de nouveau, alors en Yéshoua, Dieu nous intègre à Israël et comme Ruth, nous devrions dire : « Ton Dieu sera mon Dieu et ton Peuple sera mon Peuple ».
Un enfant adopté dans une famille ancienne et nombreuse, fera-t-il sa loi ? Méprisera-t-il ses nouveaux frères et sœurs et pire encore, méprisera-t-il les anciens ainsi que le chef de famille en choisissant de faire ce qui lui plaît ? Bien au contraire, il devra, avec beaucoup d’humilité, se renseigner sur sa nouvelle famille d’accueil, les aimer, être à l’écoute, apprendre, être respectueux et obéissant quand au fonctionnement imposé par le chef de la famille et par les anciens. Ainsi, le mode de fonctionnement de cette famille s’appelle la Torah, le chef suprême est Dieu et son Messie Yéshoua, les anciens sont les sages d’Israël et les membres du peuple de Dieu chargés de transmettre et d’expliquer le sens de la Torah comme il est écrit en Néhémie 8 :
« Tout le peuple fut attentif à la lecture du livre de la Torah (Loi) (…) Josué, Bani, Schérébia, Jamin, Akkub, Schabbethaï, Hodija, Maaséja, Kelitha, Azaria, Jozabad, Hanan, Pelaja, et les Lévites, EXPLIQUAIENT LA LOI AU PEUPLE, et chacun restait à sa place. Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ILS EN DONNAIENT LE SENS POUR FAIRE COMPRENDRE CE QU’ILS AVAIENT LU. »
Bien évidemment, chaque membre nouveau et adopté, grâce à sa relation d’amour avec le chef de famille, a de quoi bénir même les anciens et apporter des choses nouvelles, mais comme il est dit : « Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre. » (1 Cor 14.30)
Cependant, le venin mortel de l’Apostasie consiste à renverser ces choses là, de pervertir la foi et la Torah de Dieu et c’est précisément ce que l’on a observé durant les derniers millénaires : rejet du peuple juif, antisémitisme flagrant au sein de l’Eglise officielle, rejet de la Torah etc; Cependant, Dieu a préparé une voie pour chacun afin d’échapper à l’abîme de nos fautes et de celles de nos pères : la repentance et la foi. Par la lecture de cet article, chacun a ici l’occasion de changer, c’est encore une nouvelle manifestation de la grâce de Dieu en ces tous derniers temps où Dieu restaure la véritable Saine Doctrine? Qui se laissera avertir ? Les dirigeants d’assemblées sont ici interpellés car grande et leur responsabilité mais plus grande encore sera leur bénédiction s’il décide de se repentir pour suivre entièrement les voies de l’Eternel.
Ainsi, les commandements de Dieu donnés à son Peuple Israël sont donc évidemment pour chaque converti juif ou non juif, afin que chacun puisse réellement se sanctifier, répandre la lumière de la Torah et de l’Evangile autour de lui et être lui-même une lumière afin, s’il est possible, d’être prêts pour le retour du Messie, sans se tromper soit-même par de faux raisonnements.
Dans la pensée juive, notre manière de vivre la Torah « personnalise » la Torah de Dieu. Ainsi, lorsqu’un frère juif voit la vie d’un homme pieux et les délicieux enseignements qui sortent de sa bouche avec une façon propre et personnelle de vivre la Torah qu’il enseigne, il n’est pas rare d’entendre dire : « J’aime beaucoup ta Torah ou la Torah d’un tel ou d’un tel ». Ainsi, nous parlons de la même manière de la Torah de Moshé (loi de Moïse) ou de la Torah du Messie (loi de Christ). Toutes ces Torah là sont évidemment fidèles et identiques à la Torah de l’Eternel Dieu (loi de Dieu) mais sont « personnalisées » selon ceux qui la vivent et la transmettent sans pour autant rien abolir. Par exemple, la Torah du Messie, à l’instar de la Torah d’Hillel l’ancien (un sage d’Israël contemporain de l’époque de Yéshoua), est axé sur le pardon, la miséricorde, la bonté, la fidélité. Mais la Torah du Messie a ceci de plus : Elle est axé sur la glorieuse révélation du Messie d’Israël et de l’Evangile de Gloire du Dieu bien heureux. La Torah d’Hillel l’ancien était axé sur la bonté et l’amour du prochain (Hessed). La Torah de son collègue Chamaï était axé sur la rigueur (Din). Aujourd’hui, le judaïsme a suivi l’Ecole d’Hillel dont les enseignements sont proches de ceux du Messie. Il est par exemple rapporté dans le Talmud de Babylone, Chabath 31a, une histoire connue au sujet d’Hillel et de Chamaï:
« Un étranger est un jour venu se présenter devant Chamaï et lui a dit : « Convertis moi à la condition que tu m’apprennes toute la Torah pendant que je me tiens sur un pied ». Chamaï le repousse avec la règle d’architecte qu’il tient entre ses mains. Il se rend alors auprès d’Hillel (en lui faisant la même requête) qui le convertit et lui dit : « Ce qui est haïssable à tes yeux, ne le fais pas à ton prochain », voici toute la Torah et le reste n’est que commentaire de ce passage. Va et étudie ! »
A noter : les enseignements de Yéshoua, s’ils sont dans l’esprit de l’école de Hillel (bonté), reprennent aussi plusieurs enseignements de l’école de Chamaï (sévérité), conjuguant ainsi le parfait équilibre entre la bonté et la rigueur ainsi que Paul le dit : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. »(Romains 11 : 22)
Finalement, Paul, loin d’inventer une nouvelle doctrine qui abolirai le moindre commandement, s’identifie avec la Torah du Messie qui est identique à Torah de Dieu donnée à Moïse :
« Avec ceux qui sont sans Torah, j’ai été comme sans Torah,
quoique je ne sois point sans la Torah de Dieu,
étant sous la Torah du Messie, afin de gagner ceux qui sont sans Torah » (1 Cor 9.21)
En définitif, pour terminer avec l’exemple du Shabbat, sachons que le Shabbat est aussi pour les chrétiens authentiques comme tous les commandements qu’il est possible d’appliquer aujourd’hui. S’il nous manque de l’expérience à ce sujet, ce n’est rien, tout le monde a le droit d’apprendre sans condamnation mais si nous nous joignons à l’apostasie qui déclare aboli le shabbat ainsi que bien d’autres commandements de Dieu, enseignant qu’il s’agit de commandements destinés seulement aux juifs, comme le pense une partie du christianisme, nous courrons alors un grand risque et nous sommes dans l’erreur : tout le conseil de Dieu est pour chaque converti au Dieu d’Israël. Dans chaque commandement de Dieu, dans chaque loi, dans chaque enseignement de Torah, se trouvent cachées une sagesse et une bénédiction absolument phénoménales que Dieu réserve à ceux qui l’aiment et qui lui obéissent, permettant ainsi à Son peuple de marcher dans Ses voies, dans la sanctification, à l’ombre de Ses ailes, avec sa grâce, sa faveur et sa bénédiction comme bouclier contre le péché et le mal.
Cependant, le jugement de Dieu est clair pour ceux qui méprisent sa Parole Volontairement malgré les avertissements. Si nous voulons abolir le shabbat et d’autres commandements de Dieu, nous trouverons toujours des arguments et des faux raisonnements trompeurs utilisés par ceux qui tordent les Ecritures, mais la Vérité demeure et les commandements de Dieu aussi. Nous aurons à rendre compte de ce que nous avons fait de la Parole du Dieu d’Israël selon qu’il est dit :
« Celui qui méprise la parole se perd, Mais celui qui craint le précepte est récompensé. » (Proverbes 13:13) et encore : « Il a méprisé la parole de l’Éternel, et il a violé son commandement : celui-là sera retranché, il portera la peine de son iniquité. » (Nombres 15:31).
Qu’HaShem (Dieu), le puissant protecteur d’Israël, nous aide et pardonne nos nombreuses fautes, qu’il nous accorde une repentance toujours plus profonde, l’humilité, la sagesse et l’intelligence afin de glorifier son Nom et son Messie Yéshoua. Que le Père nous donne la force de marcher dans la lumière de sa Torah en gravant ses préceptes et ses lois dans nos cœurs. Amen vé Amen.
Thomas.
*Mise à part les interventions sur ce site, nous ne cautionnons pas forcément tous les propos et les enseignements de Michael Rood.