Blog de confession chrétienne évangélique traitant de sujets relatifs au salut, à Israel, la fin des temps,les prophéties bibliques, la sanctification, doctrine chrétienne
L’écoute active de ce message inclut la relecture, la révision, et la reconsidération de vérités souvent éludées ou écartées ; Paroles inspirées, que les églises pagano-chrétiennes dans une large majorité ont abandonnées, modifiées ou complétées à l'aide d’arguments doctrinaires et de raisonnements contestables.
Le dialogue –quand il a lieu- entre membres de diverses sensibilités chrétiennes et disciples de Yéshoua (1), se crispe ou se fige dès que sont abordés les sujets relégués de longue date par les décisions conciliaires du 4e siècle, tels que : le Royaume, le rôle d’Israël, le Shabbat, les saintes convocations, la nourriture biblique, etc. Quelles que soit la cohérence et la conformité à toute la Parole sur ces sujets, le dialogue se solde poliment et très souvent par le leitmotiv : « Vous retournez sous la loi ! » ou « c’est de l’ancien testament »
Cette réplique se reçoit aujourd’hui comme un slogan éculé, une phrase valise dont le contenu ne serait ni connu ni vérifié par ses émetteurs. L’intelligence nous suggèrerait alors d’écarter ce genre de dérobade, dérobade trop commode pour éviter de mettre en cause nos dogmes incertains mais tellement confortables, ou pour éviter de découvrir des vérités dérangeantes. A moins que ce ne soit qu’un subterfuge pour taire ce que l’on sait en secret de peur d’être jugé anathème et chassé de l’assemblée fréquentée… à l’image de ceux du judaïsme qui croient clandestinement en Yéshoua sans vouloir se dévoiler.
« Car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous de vous. » (1 Co 11:19 NEG)
La constatation de Paul exprimée auprès des Corinthiens, ne correspond pas à la prière de Yéshoua qui disait :
« Père saint, garde en ton Nom ceux que tu m'as donné, afin qu'ils soient UN comme nous. »(Je 17:11)
Effectivement les opinions et les doctrines divergentes accomplissaient déjà leur œuvre de séparation dans le corps messianique dès les premières années de son apparition. Deux mille années plus tard, nous ne pouvons pas dire que ce phénomène se soit enrayé, au contraire ; les dénominations d’églises aux doctrines et spécificités incompatibles sont légions. C’est une caractéristique de notre époque que Paul a décrite par prophétie comme tel :
« Car il sera une époque où (les hommes) ne soutiendront pas le bon enseignement ; mais, selon leurs propres dé sirs, pour eux-mêmes ils s’ajouteront un tas d’enseignants chatouillant (flattant) les oreilles.» (2 Timothée 4:3 inter)
Précisons que Paul ne parle pas dans ce texte des non-croyants. Il désigne ceux de l’intérieur, c’est à dire des disciples déviants qui ne soutiendront plus la Vérité, mais qui préféreront d’autres options, plus sympathiques à leurs oreilles, à leur ego ; quitte à ignorer ou à aménager et à contraindre d’interprétations douteuses plusieurs textes fondamentalement indiscutables. C’est ce que firent d’une part, les séduits de la philosophie grecque et les adeptes de la pensée mystique, et aussi les militants de la tradition des « sages » pour leur part.
Si nous brossons objectivement le tableau similaire pour notre époque, nous noterons que la confusion est plus que jamais active, particulièrement dans nos milieux dits chrétiens. Ainsi tout croyant honnête, engagé malgré lui dans une déviance doctrinale, estime posséder une correcte approche de la « véritable religion ». Les docteurs « qui flattent les oreilles » confortent leur adhésion au dévoiement y compris dans les cas extrêmes de détournement, de folie, de syncrétisme ou d’idolâtrie avérés. L’ «évangile de la prospérité» qui promet richesse à tous ses adhérents est un exemple contemporain de ce genre de doctrine « qui flatte les oreilles »
« Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10:12 NEG)
Soit ! L’avertissement est clair. Restons humble face à la puissance de confusion qui sévit parmi ceux qui se réclament de la révélation biblique, et restons fermement attachés à la Vérité. La Vérité qui est toute la Parole, la Parole qui est Yéshoua, la Torah vivante et accomplie. C’est la parade par excellence à la confusion généralisée : humilité et Amour de la Vérité. Si nous ne les possédons pas, demandons-les avec supplication sans douter, car :
« … toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. » (2 Thessaloniciens 2:10 NEG)
Prenons quelques habituelles répliques qui font écho, entre-autre, à l’évocation du quatrième commandement du décalogue qui concerne le Shabbat du 7éme jour. Les tenants inconditionnels du dimanche recourent volontiers aux slogans : Vous retournez sous la loi, ces choses n’ont plus d’importance, la lettre tue mais l’esprit vivifie… Entrouvrons ces phrases prises hors contexte et tentons d’en examiner la teneur.
« Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle Alliance, non de la lettre, mais de l'esprit ; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie. » (2 Corinthiens 3:6 NEG)
La lecture des lettres de Paul demande du soin
Une interprétation de premier degré, dénuée de Souffle de Vérité conclurait : l’Ecriture serait néfaste, seul l’ « Esprit » serait nécessaire. En l’occurrence, les prescriptions de la Loi – Torah n’ont plus à être considérées ! Nous avouons avec l’apôtre Pierre, qu’il y a dans les lettres de Paul des choses difficiles à comprendre dont les personnes mal averties tordent le sens … (II Pierre 3 :16) Car à différents endroits Paul engage des démonstrations complexes, réduites à seulement quelques mots, parfois il poursuit un raisonnement qu’il réforme ou modère quelques lignes plus loin. Un tel style d’écriture, qui dénote l’intelligence de Paul, demande un minimum d’effort de lecture. Les frères qui côtoyaient Paul et qui étaient coutumiers de ses longs discours, étaient capables de comprendre son mode et son fond de pensée.
Quant à nous, nous avons besoin de prendre quelques précautions, en évitant d’interpréter isolément et trop hâtivement – plus que les autres auteurs - certaines lignes pauliniennes, dont il est avantageux de saisir quelques nuances si nous ne voulons pas inventer une doctrine non-conforme à la Révélation. Particulièrement si nous nous fions aveuglément à nos traductions.
Pour mieux cerner le contenu de la phrase « la lettre tue l’esprit vivifie » examinons son contexte. Quel sujet développait Paul en 2 Corinthiens 3 ? Il évoque les « lettres de recommandation (2) » Pratique qui s’utilisait pour se présenter chez des hôtes inconnus. De lettre nous n’en avons pas besoin dira t’il, parce que vous êtes vous-mêmes des lettres d’Élohim vivantes écrites dans les cœurs. Puis sur le même flux d’idée il soutient une comparaison entre le « ministère de la condamnation et de la mort » et le « ministère du Souffle et de la justice »
Analysons et intégrons à cette analyse la « pensée » de la Parole
Une lettre ou plus exactement le « caractère gravé », analogie faite du code pénal et autre registre n’a jamais tué personne. Le contrevenant au code c’est à dire celui qui transgresse, celui qui pèche, sera jugé, mesuré selon le code, loi ou lettre.
C’est le péché qui mène à la mort et non la loi ou la lettre. La Loi écrite qui fut ajoutée à cause des transgressions, 400 ans après Abraham et en attendant le Fils de la pro-messe (3), qui Lui serait le Juste Juge. Le Fils, notre avocat, qui comblerait la Justice de la Loi de justice de la miséricorde du Père.
Cette justice de bienveillance se réalise à travers la vraie repentance, le pardon, et la réconciliation pour tous ceux qui entrent dans l’Alliance d’Israël. Ceux-là se placent réellement par la foi, sous le signe du sang de l’Agneau d’Élohim et par témoignage et amour du Père ils respectent librement, naturellement, les commandements du Seigneur parce qu’ils sont convaincus par le Souffle de Vérité de leur pertinence. (voir Psaume 119 )
Nos œuvres ne nous sauvent pas, elles témoignent. La Loi ne sauve pas, elle désigne et distingue au mieux la nature des œuvres, celles qui mènent à la condamnation et celles qui préparent des cœurs bien disposés à la réconciliation avec le Père. C’est là son rôle pédagogique dont le but est l’ouverture (circoncision) du cœur. Le Souffle Sacré nous suggérant alors d’intégrer la Torah dans nos cœurs selon la promesse de Dieu.
La Torah, le Souffle Sacré, la Foi
La Torah enfin gravée dans les cœurs n’aurait plus à être honorée ? Ce serait un non-sens. La Torah enseigne, initie, exerce à différencier le sacré du profane,
La Torah enseigne comment nous avons à nous approcher de notre Père, la Torah nous dit comment honorer notre Père et L’aimer en obéissant du cœur et en toute liberté à Ses commandements, commandements qui ne sont pénibles que pour les rebelles.
Le Souffle Sacré qui vivifie nous enseigne les mêmes choses, mais dans une dimension de perfection atteinte en Yéshoua, qui en aucun cas ne dément la Torah, mais au contraire la confirme, en remettant en lumière son bon sens.
L’enseignement du Souffle, par la Justice de miséricorde, ne peut que dépasser pour le compléter le « code écrit » sans l’abolir. Le Seigneur dit Lui-même :
« Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens (qui était très scrupuleux vis à vis de la loi NDR), vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5:20 NEG)
La foi atteste la Torah, non simplement parce qu’elle fut écrite mais parce qu’elle est sainte juste et bonne (Romains 7 :12) le Souffle Sacré instruit à ce titre ceux qui ont la foi
« Annulons-nous donc la Torah à travers la foi ? Loin de là (que cela n’arrive pas) ! Mais au contraire, la Torah nous confirmons. » (Romains 3:31 inter)
« Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises, dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi dans le Messie Yéshoua. Toute l'Ecriture (4) est inspirée d’Élohim et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme d’Élohim soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3:13-17)
Revenons à notre texte abrupt « la lettre tue mais l’esprit vivifie » et intégrons le dans la pensée des deux dernières citations du même auteur Paul ; « la Torah nous confirmons » « Toute l'Ecriture (5) est inspirée de Élohim» La juxtaposition de ces trois textes nous interdit de dire que Paul affirmerait que la Torah « tue » au premier degré de compréhension , et qu’elle serait en conséquence rejetée et remplacée. Ce raisonnement est hallucinant d’irrecevabilité pour qui veut bien y réfléchir !
Paul explique aux disciples qu’ils sont des lettres vivantes écrites du Souffle de Élohim qu’ils sont serviteurs,- administrateurs - témoins – annonciateurs - d’une Alliance Nouvelle - seule l’Alliance est nouvelle, le sacerdoce est reformulé, la Torah reste invariable –
Cette Alliance Nouvelle – réconciliation – ne procède pas seulement d’un intermédiaire, le code écrit, mais en plus elle procède du Souffle d’Élohim en l‘homme, promis par le Fils. Car si le code écrit demande la condamnation du coupable – ce qui est justice – dorénavant le Souffle de l’Élohim vivant agit en nous en faveur de la vie éternelle – par le pardon de miséricorde – ce qui complète et rend parfaite la Justice.
« Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, Toi, le seul vrai Élohim et celui que tu as envoyé, le Messie Yéshoua. » (Jean 17:3 NEG)
Donc, si le ministère qui annonçait clairement la condamnation du coupable fut glorieux, le ministère qui annonce la relaxe est d’autant plus puissant. Toutefois, les deux sont homogènes, cohérents, indissociables, et ne s’invalident pas. Les deux disent par la bouche de notre Seigneur : « Je ne te condamne pas ! Maintenant, marche sans pécher »
Ne plus pécher, ne plus transgresser quoi ? Uniquement ce qui nous convient ? Non, notre Élohim est précis, IL ne nous laisse pas à nos divagations. Ce qu’il ne faut pas transgresser sont Ses lois, pourquoi ? Parce que toutes contribuent à notre sanctification. Parce qu’elles sont la charte constitutionnelle du Royaume, codifiée dans la Torah, notamment par les dix Paroles écrites du doigt d’Élohim.
A combien peut-on estimer le nombre d’« églises » qui, de nos jours respectent, pleinement et naturellement, ne serait-ce que le décalogue ? Sans illusion et avec gravité, nous pouvons répondre : Très peu ! Cependant l’heure du réveil des vierges a déjà sonné.
Face à ce constat, et ce qu’il signifie de fâcheux pour une grande majorité de « chrétiens », la réponse impulsée par le refus de l’évidence ne se fait pas attendre :
Voilà encore une assertion qui nécessite quelques précautions d’usage.
C’est une vérité, certains croyants sont « sous la loi » Toutefois, s’il existe un «sous la loi» cela détermine qu’il existe un « au-dessus de la loi » et un «hors la loi, sans loi»
Le « au-dessus de la loi » serait-il « hors la loi » ? Non. Il est dans la ligne directe de la loi, mais il fait mieux. C’est la loi de Yéshoua, dite loi de grâce, dont l’exigence de cœur attestée par le Souffle Sacré surpasse l’exigence de la loi donnée à Moshéh.
« Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens, Tu ne tueras point ; celui qui tuera est passible de jugement. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère ; (…) et que celui qui lui dira, Insensé ! mérite d'être puni par le feu de la géhenne.(…) Vous, vous serez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Mat 5:21 - 48 NEG)
Si la grâce-justice du repentir-pardon ne fait pas défaut dans le Messie, l’exigence attendue de ceux qui sont sous la grâce devient extrême : « Vous serez parfaits comme votre Père… » Dirons-nous alors que la loi telle que Moshéh l’a reçue n’est plus à l’ordre du jour ! Si, elle l’est toujours (6).
Quant à ceux qui la transgressent volontairement, en la considérant obsolète ou adaptable au grè des doctrines fallacieuses, ou parce qu’ils se laissent abuser ou contraindre … ils ne sont pas comme certains l’enseignent « au-dessus de la loi » comme non redevables de la loi, mais « hors la loi » et de fait « hors la grâce » à moins qu’ils ne reviennent au bon sens de la Vérité :
« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la Vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés » (Hébreux 10:26 NEG)
« Comme le Père m'aime, je vous aime aussi. Restez dans mon amour Si vous gardez mes ordres, vous resterez dans mon amour, comme Je garde, moi aussi les ordres de mon Père et je reste dans son amour. » (Jean 15:9-10 inter)
La consigne du Seigneur est de rester dans son amour, et IL nous explique comment : garder ses commandements qui sont ceux de Son Père. Le seul ordre complémentaire, et non de remplacement, que le Seigneur ait donné spécifiquement à sa Qéhiyllah est :
« Je vous donne un commandement nouveau, Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13:34 NEG)
Le reste, déjà cité dans la Torah et les prophètes, qui se résume par : « Aime Élohim par-dessus tout et ton prochain comme toi-même » n’a pas varié d’un Yod ni d’un trait de lettre. Alors si la loi est toujours de mise et s’honore naturellement par ceux qui ont la foi, animés du Souffle Sacré, que signifie cet avertissement de Paul disant à ceux qui ont reçu le Messie de ne pas retourner « sous la loi » ?
Ceux qui se placent « sous la loi » s’astreignent à l’application scrupuleuse de pratiques légalistes, comme œuvre méritoire leur assurant le salut. Puis ils ajoutent préceptes à préceptes pour s’auto protéger de la désobéissance. Ils minimisent et relèguent la puissance de la grâce du Mashiah, et la capacité du Souffle d’Élohim à les transformer.
Ceux qui sont « sous la loi du Mashiah » observent la loi écrite, non en termes de condamnation mais de témoignage à la Vérité. Ils savent qu’ils sont sauvés, non par leur mérite, mais par la grâce réconciliatrice de l’Agneau au Golgoltha. Ils observent positivement et sans condamnation, les commandements par amour du Père, par l’instruction du Souffle qui les nourrit de la profondeur de la Torah, et parce qu’ils en ont reçu l’ordre de Yéshoua, leur Chef.
Ils ne sont pas « sous la loi » car la loi n’a rien contre eux, ils sont poussés par le Souffle à devenir plus que la loi écrite n’exige, et si une faute est commise car dans l’absolu de la perfection nous fautons toujours, la repentance et le sang du Mashiah recouvrent le décret de la lettre. Il n’y donc plus de condamnation pour ceux qui sont dans le Mashiah ! Ils ne sont plus sous l’écrit de la loi, ils sont dans le Souffle de la loi, ce qui relève d’une justice de dimension supérieure.
« La faute ne vous maîtrisera pas, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la bienveillance. Quoi donc ! Fauterions-nous (désobéirions-nous à la loi NDR), parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la bienveillance ? Au contraire ! » (Romains 6:14-15 int)
« Nous savons que quiconque est né de Élohim ne faute pas ; mais le né d’Élohim veille sur lui-même, et le méchant ne l’atteint pas. »(1 Jean 5:18 int)
Ce qui fait en somme la différence entre les uns et les autres, n’est pas ce qui est écrit et inaltérable dans la loi-Torah, mais la vision et la position de cœur que chacun en possède.
Soit une vision de contrainte placée sous la barre de l’écrit, c’est une position d’esclavage. Soit une vision de maîtrise placée au-dessus de la barre de l’écrit, qui permet une meilleure lecture, c’est une position de liberté, mais certainement pas d’anarchie. Car si d’autorité, des audacieux changent la loi pour ne plus l’observer dans son originel divin, ils deviennent « hors la loi »
Qui est « hors la loi » sinon l’Impie, l’homme sans Torah ! Ne soyons pas audacieux avec la Parole, n’oublions pas, celui qui détruit un seul commandement détruit toute la Torah.
La confusion entre « Torah » et tradition du judaïsme est malencontreusement banale dans le christianisme. De la même façon, la confusion entre « évangile » et particularités du christianisme est courante chez ceux du judaïsme.
Si le judaïsme s’appuie sur la Torah, il s’appuie également sur « la loi orale », d’autres œuvres comme le Talmud pour ne citer que celui- ci, sur la « tradition des pères»
De la même manière le christianisme a augmenté les écritures saintes, de décisions conciliaires transformées en décrets canoniques et de réflexions théologiques, que nous pouvons également désigner comme « tradition des pères »
De ces initiatives sont issues des doctrines contrariant la Révélation. C’est pourquoi Yéshoua rétorquait aux scribes et pharisiens de son époque :
« Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent, Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, (…) C'est en vain qu'ils m'honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez le commandement d’Élohim et vous observez la tradition des hommes.» (Marc 7:3-13 NEG)
Je ne judaïse pas si : je rends le culte qu’à Élohim le Père, J’honore mes parents. Je respecte le Shabbat. Je réponds aux saintes convocations de YHWH…etc. Toutes ces choses sont partie intégrante de la Parole. Les dix commandements sont donnés de façon universelle…
Je judaïse si : J’admets la supériorité de la décision des « sages » sur la Torah. Je m’oblige et enseigne à des rites de tradition humaine accompagnant les actes de la vie quotidienne comme nécessaires à la pureté. J’abandonne les frères pour fréquenter la synagogue en y taisant Yéshoua…etc…etc.
Soyons sobres, ne prêtons pas nos voix à des slogans imprudents, remettons à leur place des éléments rendus confus par carence d’un juste enseignement, et comme notre Seigneur avant nous, distinguons entre la Torah d’Élohim qui est sacrée, et les traditions religieuses des hommes qui sont très discutables. Ce raisonnement sur les traditions et doctrines vaut autant pour le judaïsme que pour le christianisme.
Si le judaïsme s’est fourvoyé dans la « loi orale : halakhah », dans les Talmud et encore Kabbale, le christianisme s’est fourvoyé dans ses conclusions conciliaires, ces crédo de foi jusqu’à infléchir les traductions de la Bible des passages afférents aux dogmes inventés. Grâce soit rendue au Seigneur, de ce que le Souffle de Vérité inspire ceux qui ont reçu l’amour de la Vérité et rectifie les orientations tendancieuses des traductions abusives !
Il y a telle tradition ou fête qui n’est pas requise par la Parole, mais qui ne présente dans son expression, ni amalgame païen, ni profanation, ni annulation d’un aspect de la Révélation. Nous dirons alors qu’elle est acceptable tant que nous ne lui conférons pas d’attribut légal, car toute tradition qui s’institutionnalise finit par occulter la vérité des préceptes sacralisés par notre Élohim et Père.
Par contre, il y a telle tradition au décret imposé, juive ou chrétienne, qui annule la Torah, dans ce cas c’est une subversion, une rébellion. Ainsi en est-il de l’interdiction du Shabbat du 7 ème jour au profit inconditionnel du 1er jour de la semaine, le dimanche, depuis le IV éme siècle.
Une autre réponse tout faite surgit alors : Cela n’a pas d’importance, parce que nous avons Jésus Christ et l’esprit pour nous enseigner !
Nous sommes d’accord avec la Parole, mais comprenons ce qu’elle nous dit :
« Car jusqu'à ce jour, le même voile demeure à la lecture du pacte antique, il n’est pas dévoilé, car c'est dans le Messie qu'il disparaît. »(2 Co 3:14 Chou)
Si le voile rendant illisibles les écrits mosaïques est ôté dès que nos cœurs sont dans le Mashiah ; raison de plus pour nous plonger dans la lecture de la Torah, enfin accessible à nos cœurs et nos intelligences… Pour nous l’approprier et la mettre en pratique !
Si nous sommes tout heureux de dire que le voile nous est ôté, et que nous avons la lucidité du Souffle de Vérité, mais que nous ne lisons pas pour adhérer, à quoi cela sert-il ?
« Car si vous croyiez Moshéh, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? » (Jean 5:46-47 NEG)
Nous nous étonnerons toujours de la lecture sélective de la Parole… Tel passage nous intéresse car il abonde dans notre sens, tel autre qui ne conforte pas notre «vérité » nous l’écartons ! Or, toute nourriture, spirituelle ou physique venant d’Élohim pour être consommée est pure… rien n’est à écarter dans ce qui est sanctifié dans et par la Parole et qui plus est présenté dans la prière et le remerciement.
Il nous appartient donc de reprendre attentivement la lecture des « mitsvoth-commandements » en interrogeant le Seigneur sur leur signification et leur application, en ce jour, pour nous.
Nous pourrions bien évidemment nous satisfaire de l’application des règles à leur premier niveau de lecture ; serait-ce bien ? Ce serait zélé. Serait-ce intelligent et sage ? Ce serait superficiel. Les paroles d’Élohim sont des nourritures, et à ce titre elles se « ruminent », c'est-à-dire qu’elles se réfléchissent, qu’elles sont des objets de prières pour recevoir par l’aide du Souffle de Vérité, leurs justes teneurs dans le Corps du Messie, en sagesse, en intelligence, en témoignage, en puissance.
Soyons assurés alors que notre vision s’illuminera et nous fera encore un peu plus pénétrer la présence de notre Seigneur. ■
(1) tous ceux qui se disent messianiques ne le sont pas pour autant
(2) Paul remue ici son douloureux passé lorsqu’il recevait des lettres des religieux de Jérusalem pour persécuter les disciples.
(3) voir Galates 3 :17-21
(4) A l’époque les seules écritures existantes étaient les livres de la première alliance, Genèse à Malakhi.
(5) A l’époque les seules écritures existantes étaient les livres de la première alliance, Genèse à Malakhi.
(6) Seul le sacerdoce est reformulé compte tenu de l’acte du Mashiah.